VIDÉO. «My friend Dahmer»: Copiner avec un futur tueur en série, c'est bon pour le porte-monnaie
BIOPIC «My friend Dahmer» revient sur l'amitié d'un tueur en devenir et d'une future star des comics...
- «My friend Dahmer» sera disponible ce vendredi en VOD sur la plate-forme e-cinema.com.
- Cette fable adolecente atypique est inspirée d'un comics de Derf Backderf.
- Ross Lynch y livre une performance fascinante en incarnant le futur tueur en série.
Quand il a rencontré Jeffrey Dahmer dans les années 1970, Derf Backberf était loin d’imaginer que ce garçon étrange allait devenir l’un des pires tueurs en série que l’Amérique a jamais connu.
My Friend Dahmer de Marc Myers, vu au Festival de Deauville et disponible ce vendredi en VOD sur la plate-forme e-cinema.com, évoque leur étrange amitié en portant à l’écran le roman graphiqueMon ami Dahmer (éditions Ça et là) pour lequel l’auteur a été récompensé à Angoulême en 2014.
« Quand j’ai appris qu’un ancien camarade de classe avait été arrêté pour de multiples meurtres, j’ai pensé à un autre copain avant de songer à Dahmer, avoue Derf Backderf à 20 Minutes. C’est vous dire le nombre de types peu communs qu’on côtoyait au lycée. »
Comme si on y était
Derf Backderf a été marqué par cet adolescent capable crises d’épilepsie simulées comme d’expériences sur des animaux morts ramassés au bord de la route. « Il me faisait un peu peur et je l’ai toujours maintenu à distance, reconnaît Backderf, mais je ne l’aurais jamais pensé si dangereux. »
Sa fascination et celle de ses potes pour Dahmer dominent la BD comme le film. « Je m’y suis retrouvé car ils ont tourné à Richfield en Ohio, là où nous avons grandi. Ils ont même filmé la cabane ou Dahmer gardait ses spécimens d’animaux à l’endroit exact où elle se trouvait. »
Une opération commerciale
Derf Backberf admet volontiers que cette rencontre a changé sa vie. « Ecrire et dessiner le livre était une façon d’exorciser ce souvenir mais aussi une opération commerciale car le public adore les meurtriers », confie-il. L’adaptation cinématographique portée par le chanteur Ross Lynch, délicieusement inquiétant dans le rôle-titre, va relancer l’intérêt pour le livre et ses ventes.
« Je souhaiterais que ces deux œuvres interpellent les adultes qui ne se sont pas rendu compte à quel point Jeffrey Dahmer était dangereux, martèle-t-il. Nous n’étions que des enfants mais les grands auraient dû réagir. »
Naissance d’un monstre
Comme le livre, le film prend fin au moment du premier crime du tueur. « Le reste appartient aux rubriques de faits divers, je n’avais pas besoin de le raconter », déclare Derf Backberf. My Friend Dahmer retrouve à la fois le ton du roman graphique et une identité qui lui est propre pour revenir sur la naissance d’un monstre dont personne n’a su arrêter la métamorphose.