Le réalisateur américain James Toback accusé de harcèlement sexuel par plus de 30 femmes
ETATS-UNIS Cela serait « biologiquement impossible » selon le réalisateur, expliquant qu'il est atteint de diabète et de problèmes cardiaques…
Après Harvey Weinstein, une nouvelle histoire de harcèlement sexuel remue Hollywood. Comme le révèle le Los Angeles Times, 38 femmes accuseraient le réalisateur américain James Toback de harcèlement sexuel. Un réalisateur notamment connu pour son film Mélodie pour un tueur (1978), qui a inspiré à Jacques Audiard le remake De battre mon cœur s’est arrêté en 2003.
Des promesses d’opportunités professionnelles
Selon le Los Angeles Times, James Toback, 72 ans, réalisateur de Mélodie pour un tueur, Bugsy ou encore Two girls and a guy, est accusé de harcèlement sexuel par plus de 30 femmes. Pendant de nombreuses années (certaines accusations remontent au début des années 2000), il aurait notamment abusé de son statut de réalisateur pour faire miroiter à de jeunes actrices (en général autour de la vingtaine) qu’il ferait d’elles des stars s’ils devenaient intimes.
Il les incitait alors à les rencontrer dans une chambre d’hôtel pour leur faire passer une supposée audition, puis les interrogeait sur leurs pratiques sexuelles et notamment sur la masturbation, mais aussi sur la manière dont elles s’épilaient. Une victime explique également avoir été encouragée par James Toback à retirer ses vêtements avant de lire un monologue. « Je suis très mal à l’aise », lui aurait-elle dit avant de se mettre à pleurer, « c’est le but de l’exercice », lui aurait-il répondu.
Mais ce n’est pas tout. James Toback se mettait généralement à se masturber, à frotter ses organes génitaux sur ces jeunes femmes, et parfois à leur éjaculer dessus.
James Toback nie en bloc
Comme l’explique le Los Angeles Times, ces femmes n’auraient pas porté plainte à l’époque des faits, par crainte de représailles. Certaines prétendent que James Toback les aurait d’ailleurs menacées. De son côté, le réalisateur nie toutes ces accusations. Il reconnaît toutefois en avoir rencontré quelques-unes, mais pas plus de 5 minutes. De même, il aurait répondu au journal que tout ceci est « biologiquement impossible », pointant du doigt du diabète et des problèmes cardiaques.
Dès la publication de l’article, le quotidien a été inondé de courriers électroniques et d’appels de plus de 200 autres femmes, qui ont témoigné de faits similaires. Des témoignages à prendre avec du recul, parce qu’ils n’ont pas été vérifiés.