«Showgirls»: Comment Paul Verhoeven et son film sexy ont été conspués puis réhabilités
CUL-TE « Showgirls », qui fut considéré comme un épouvantable navet à sa sortie, ressort ce mercredi en salles et en vidéo après avoir été réhabilité…
Peu de films se sont autant fait étriller que de . Couvert de célébrant les pires films de l’année 1995, ces aventures d’une danseuse de Las Vegas reviennent restaurées et réhabilitées par Pathé en salles, mais aussi en vidéo Blu-Ray et DVD.
Showgirls a coûté sa carrière à son actrice principale , 22 ans au moment du tournage, et a failli couler celle Paul Verhoeven. 20 Minutes explique pourquoi ce film maudit a été conspué puis réévalué.
Un cinéaste devenu respectable
Trois ans après le sulfureux (1992), on attendait sans doute autre chose de Verhoeven que cette histoire de jeune femme découvrant l’envers du rêve américain. Depuis, le cinéaste hollandais a réussi à renforcer son statut d’auteur avec (1997) et, en compétition cette à Cannes.
Une héroïne, figure de la cause féministe
La malheureuse Elizabeth Berkey, vue auparavant dans la série , a été traînée dans la boue. Son personnage de femme forte confrontée à un machisme épouvantable a pourtant fini, avec le temps, par devenir une idole de la cause féministe.
Du sexe largement décomplexé
Cela scandalisait, il y a vingt ans, alors que le film paraît juste sexy aujourd’hui. La plastique sublime des actrices dont la trop rare n’est sans doute pas étranger au retour en grâce d’un film à l’érotisme assumé : Showgirls, c’est toujours hot hot hot.
Un brin de nostalgie
Ce que le public et la critique trouvaient ringard dans les années 1990 a pris un charme daté au fil du temps. Les costumes à paillettes, les chorégraphies outrancières et les maquillages façon voitures volées joue sur une très en vogue aujourd’hui.
L’oubli de l’échec
Showgirls a été un bide ruineux. Cette production de 45 millions de dollars a rapporté moins de 28 millions à l’international, une vraie catastrophe. Ces chiffres sont oubliés après deux décennies et ont peu espérer que la ressortie sera plus fructueuse.
Des soutiens inattendus
Dans , le réalisateur français Jacques Rivette définit Showgirls comme l’un des « meilleurs films américains de ces dernières années ». Quentin Tarantino et se sont aussi portés au secours du film qu’ils adorent.
Une pointe de snobisme
Ce brûlot n’est ni l’horrible naveton tant décrié, ni un chef-d’œuvre. Il s’agit d’une œuvre passionnante qui témoigne de son époque et qui est à redécouvrir. Comme il fut à la mode de le mépriser, il est maintenant de bon ton de l’aduler.
Pathé, DVD 16 €, Blu-Ray 20 €.