Festival de Beaune: Brian DePalma toujours aussi mordu de ciné

CULTE Le réalisateur de « Scarface » et des « Incorruptibles » animera une master class ce samedi à Beaune…

Caroline Vié
Brian De Palma à Beaune.
Brian De Palma à Beaune. — Caroline Vié

Brian De Palma ne sait pas encore ce qu’il racontera à son hommage ce soir à Beaune ni lors de sa master class samedi après midi, mais il était ému à l’idée d’être honoré. « Quand il m’arrive de retomber sur mes films à la télévision, j’y trouve du bon et du mauvais, confie-t-il à 20 Minutes. Mais je suis fier de me dire qu’ils ont résisté à l’épreuve du temps. »

Une séquence culte

Quand il revient sur sa filmographie, le cinéaste de 75 printemps avoue avoir gardé quelques scènes favorites. « Je repense notamment à la séquence du bal dans Carrie (1976). J’ai tout orchestré de façon à ce que le spectateur sache exactement l’emplacement de chaque acteur et chaque élément de décor. C’est ainsi qu’Alfred Hitchcock avait procédé pour la scène de l’avion dans La mort aux trousses et c’est de cela que naît le suspense. Aujourd’hui bien des réalisateurs font des montages trop saccadés où on peine à se retrouver ! »


Un grand cinéphile

Brian De Palma prend toujours autant de plaisir à découvrir des films qu’ils soient anciens ou nouveaux. « Je me suis émerveillé récemment devant une version de Dr. Jekyll et Mr. Hyde de 1931 avec Fredrich March comme devant The Revenant d' Alejandro González Iñárritu. Ce qui compte pour moi, c’est la mise en scène et la puissance de l’univers visuel des réalisateurs. » Brian De Palma, qui a abordé de nombreux genres cinématographiques, reconnaît une prédilection pour le cinéma policier « Cela permet de nombreuses expérimentations dans le domaine de la mise en scène », explique-t-il.

De nouveau sur les écrans

Si leFestival de Beaune lui permet de revenir sur son passé, le réalisateur pense aussi à l’avenir. Il met la dernière main à un scénario qu’il devrait tourner cet été, l’histoire d’une aveugle menacée par des malfrats qui recherchent un objet dans son appartement. « Il ne faut pas croire que ma réputation me permet de monter des projets facilement », avoue-t-il.

Il a même essayé de travailler pour la télévision mais a fini par y renoncer quand il a découvert qu’il n’aurait pas le contrôle sur le montage de ce qu’il réaliserait. « On m’a dit que le "final cut" n’existait pas à la télé mais personne ne m’a répondu quand j’ai demandé si Martin Scorsese y avait renoncé en travaillant pour le petit écran », plaisante-t-il. On est impatient de le retrouver sur le grand.