«Les huit salopards»: Tarantino voit plus grand en 70 mm
ECRAN LARGE Le cinéaste promet « un événement » dans les rares salles françaises capables d'accueillir la copie de son film en 70 mm Ultra Panavision. Et où déjà, le spectacle dure six minutes de plus…
Quentin Tarantino a réalisé Les Huit salopards en 70 mm Ultra Panavision et a tenu à ce qu’il soit montré ainsi dans les salles susceptibles de diffuser ce format rare et extra-large.
>> A lire aussi : Comment Tarantino a rattrapé son scénario lorsqu'il avait fuité sur Internet
Après une tournée qui a commencé fin décembre et qui est passée par Lomme (Nord), Rochefort (Charente-Maritime) et Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), cette copie plus longue de huit minutes en raison d’une ouverture musicale, d’un entracte et de quelques plans supplémentaires sera montrée dès ce mercredi et pour deux semaines au Gaumont Marignan à Paris avant de partir au Grand Mercure d’Elbeuf (Seine-Maritime). Et de poursuivre sa carrière hexagonale, au gré des réservations de cette copie unique par les salles équipées et intéressées.
Trois Français sur la brèche
« J’aime aussi la version numérique, confie Quentin Tarantino à 20 Minutes mais cette copie permet de retrouver l’excitation d’autrefois, quand aller au cinéma était un vrai événement ! » Pour donner vie au rêve du réalisateur en France, Jean-Baptiste Hénion, Pascal Simon et Alain Surmulet, directeur technique du groupe Noé Cinémas Noé se sont mobilisés « Nous avons travaillé pendant deux mois pour adapter cinq salles françaises à ce format très rare et très large. Il faut dire que les Américains ne nous ont livré l’optique que le 27 décembre alors que la première projection devait avoir lieu le 4 décembre », explique ce dernier. Le trio s’est livré à un bricolage de génie pour être prêt à temps !
Le pouvoir du Système D
Leur système d’optique créé de toutes pièces était tellement au point qu’ils ont fini par le conserver quand ils ont constaté qu’il donnait un meilleur rendu que celui fourni par la production. « Tarantino lui-même a été épaté quand il est monté en cabine, raconte Alain Surmulet. Il m’a dit que la projection était la belle qu’il a jamais vue. » Le réalisateur a fait des émules. Christopher Nolan, qui avait déjà eu recours au 70 mm pour Interstellar (2014) travaillerait déjà sur un nouveau film dans ce format. « On se tient au courant, explique Alain Surmulet, car nous sommes de vrais passionnés. » On ne saurait trop recommander d’aller découvrir le film dans ce format géant…