«The Walk»: Robert Zemeckis filme sur un fil

DEFI Le réalisateur a recréé la scène de l’exploit accompli en 1974 par le funambule Philippe Petit…

Caroline Vié
Joseph Gordon Levitt dans The Walk de Robert Zemeckis
Joseph Gordon Levitt dans The Walk de Robert Zemeckis — Sony Pictures France

En 1974, Philippe Petit a évolué sur un fil tendu entre les deux tours du World Trade Center. Robert Zemeckis retrace son aventure dans The Walk, décrivant dans les moindres détails la préparation de cet exploit illégal et son accomplissement magique. « C’était d’autant plus délicat qu’il n’existe aucun film de la traversée. Je me suis donc basé sur le récit très détaillé de Philippe qui est un conteur né », raconte le cinéaste à 20 Minutes.

La motion capture à la rescousse

Le réalisateur des Retour vers le futur ne s’est pas contenté d’écouter Philippe Petit. Il lui a demandé de mimer son exploit en portant une combinaison de motion capture. « Ce procédé m’a permis de décomposer ses mouvements et de me baser sur sa chorégraphie pour construire ma scène. » Zemeckis a ainsi réalisé un story-board animé dont il s’est servi au moment du tournage. « Il fallait que les plans soient suffisamment longs pour que le public puisse voir ce qui se passe autour de Philippe », explique-t-il.



Pas une cascade, une œuvre d’art

Le résultat est vertigineux entraînant le spectateur à côté de Joseph Gordon-Levitt (éblouissant dans la peau de Philippe Petit) pendant 45 minutes de spectacle virtuose. « Philippe n’a pas cherché à accomplir un record ou une cascade : tout était chorégraphié, insiste Robert Zemeckis. Y compris le moment où il se couche sur le fil parce que le balancier est très lourd et qu’il a besoin de se reposer les bras. » On reste le souffle coupé devant sa danse dans les airs, un moment de magie pure.