Festival de Cannes: La France a gagné la Palme!

CINEMA C'est finalement Jacques Audiard qui a remporté la Palme d'or pour l'excellent «Dheepan» dans un palmarès riche en surprises...

De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié
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Dheepan de Jacques Audiard
Dheepan de Jacques Audiard — Paul Arnaud/Why not productions

Pour une surprise, c’est une bonne surprise ! Jacques Audiard vient de remporter la Palme d’or pour Dheepan. Un prix auquel on ne s’attendait pas pour un film qui le mérite pourtant amplement et qui permet à la France de décrocher le trophée pour la première fois depuis 2008 Entre les murs de Laurent Cantet puis La vie d'Adèle en 2013.

Festival de Cannes: Le Palmarès est ici



La surprise Audiard

Est-ce le mélange de genres faisant passer Deephan de la chronique sociale au polar qui a séduit le jury ? Jacques Audiard a remporté la récompense suprême pour l’histoire prenante d’un ancien guerrier sri lankais tentant de survivre comme gardien d’immeuble dans une cité française où règne la délinquance. Là où beaucoup attendaient l’Italie avec Youth de Paolo Sorrentino et Madre Mia de Nanni Moretti, c’est finalement la France qui emporte la Palme. Et deux autres prix pour Vincent Lindon et Emmanuelle Bercot, acteurs brillants distingués par le jury.



La surprise Rooney Mara

Là où tout le monde attendait Cate Blanchett voire un prix partagé, c’est finalement sa partenaire Rooney Mara qui remporte le prix d’interprétation pour Carol de Todd Haynes, histoire d’amour contrariée entre deux lesbiennes dans l’Amérique des années 1950. Contre toute attente, c’est Emmanuelle Bercot, éblouissante en femme manipulée par Vincent Cassel dans Mon Roi de Maïwenn qui est sa compagne de trophée. Le jury a visiblement les femmes passionnées et aussi les hommes forts avec un prix mérité pour Vincent Lindon, impressionant en chômeur longue durée pour La loi du marché (actuellement en salles).



Place aux jeunes!

Les frères Coen et leurs complices n’ont pas oublié les jeunes pousses. Sensibles à l’humour de la fable The Lobster de Yorgos Lanthimos où l’on doit vivre en couple pour ne pas être transformé en animal, ils lui ont donné le prix du jury et ont présenté le Grand prix  à l’impressionnant Le fils de Saul de Lazlo Nemes, découverte de cette cuvée 2015 avec ce premier film faisant partager l’horreur d’un camp de concentration nazi. Ils ont aussi donné un coup de pouce à Michel Franco et à son scénario pour  Chronic où Tim Roth en infirmier soutient des patients en fin de vie.