«Lost River»: Ryan Gosling casse son image de sex-symbol
CINEMA Ryan Gosling signe un premier film prometteur et exigeant...
Déjà quand il fonçait pied au plancher en justicier glacial du Drive de Nicolas Winding Refn (2011), Ryan Gosling avait de faux airs de sex-symbol. Une impression confirmée par ses prestations dans Les marches du pouvoir de George Clooney (2011) et The Place Beyond The Pines de Derek Cianfrance (2012). Au moment de passer derrière la caméra avec Lost River, l'acteur aurait pu se reposer sur ses lauriers de beau gosse. 20 Minutes explique comment et pourquoi il n'a pas choisi la facilité pour se lancer dans une œuvre prometteuse...
C'est un film exigeant
Pas question pour Ryan Gosling de taper dans le polar ou dans les comédies romantiques telles Crazy Stupid Love (John Requa/Glenn Ficarra, 2001) qui l'ont fait connaître. Cette histoire d'une mère de famille et de ses deux enfants dans une ville qui se meurt n'est pas facile d'accès.
«Lost River est un film personnel, explique-t-il. J'ai puisé dans des souvenirs de mon enfance pour l'écrire. Je n'envisageais pas la réalisation autrement qu'en m'impliquant à fond dans le projet et je n'aime pas l'eau tiède. Je suis conscient que mon film va demander un effort au public, mais c'est ce type de cinéma que j'aime».
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Il ne joue pas dedans
Ryan Gosling aurait pu se mettre en scène. C'est ce que font la plupart des comédiens qui passent à la réalisation. S'il s'est bien entouré de stars amies (Christina Hendricks, Eva Mendes, Reda Kateb), il n'a pas choisi l'évidence en demandant au jeune Iain de Caestecker d'incarner son alter ego.
«Je ne voulais pas focaliser l'attention sur moi et je préférais me concentrer sur la mise en scène, dit-il. J'ai pris grand plaisir à diriger mes acteurs en m'appuyant sur mon expérience personnelle de comédien. Je pense que cette expérience m'aura vraiment enrichi pour mes prochaines prestations».
C'est un film de cinéphile
Ryan Gosling rend hommage aux cinéastes qui l'ont marqués et il faut reconnaître que ces influences ne sont pas vraiment «grand public». De Gaspard Noé à Nicolas Winding Refn en passant par Terrence Malick ou David Lynch, c'est vers un cinéma quasi expérimental que vont ses goûts...
«En faisant appel à Benoît Debie, le chef opérateur de Gaspard Noé, je savais où j'allais. Il est certain que mon cinéma est sous influence et je ne le renie pas, bien au contraire. J'espère avoir cependant réalisé une œuvre originale qui fera découvrir une autre facette de ma personnalité à mes fans».