« Massacre à la tronçonneuse» a quarante ans et est toujours aussi terrifiant

CINEMA A quarante ans, le classique de Tobe Hooper qui ressort en salles ce mercredi est toujours aussi efficace...

Caroline Vié
Massacre à la tronçonneuse
Massacre à la tronçonneuse — © VORTEX INC. / KIM HENKEL / TOBE HOOPER © 1974 VORTEX INC.

Tobe Hooper était ému aux larmes en recevant en mai dernier l'hommage de fans venus célébrer les quarante ans de Massacre à la tronçonneuse. Présenté en 1974 à la Quinzaine des réalisateurs, ce film a d'abord traumatisé le public cannois avant de poursuivre une carrière sulfureuse. «C'est dingue de voir que ça fonctionne encore aussi bien aujourd'hui», a déclaré le réalisateur de 71 ans à 20 Minutes.

Indémodable dans l'horreur

Son absence d'effets gore, sa bande-son très travaillée et son humour macabre ont permis au film de résister au temps. «A l'origine ce n'était qu'une petite série B, mais il a marqué les esprits, dit Hooper. Des fans viennent souvent me parler de scènes sanglantes qui n'existent que dans leur imagination». Un budget minimaliste a contraint le cinéaste à économiser sur les effets spéciaux au profit du système D et de la créativité. Le résultat n'en est que plus marquant quand Marilyn Burns tombe aux mains du géant Leatherface et de sa famille un peu spéciale.



Un archétype du cinéma d'épouvante

«J'ai mis longtemps à comprendre que j'avais créé un héros de la mythologie horrifique avec ce tueur au masque de chair humaine», avoue Tobe Hopper. Son personnage a hanté plusieurs suites et autres remakes plus ou moins réussis. «Je suis fier de ma créature, s'amuse le cinéaste. Elle a vécu une autre vie sans moi et elle me survivra». Massacre à la tronçonneuse, premier volet d'une saga, demeure le plus efficace, générateur de frissons délicieux et de terreurs délectables. Le revoir sur grand écran, à partir de mercredi, est un délice...