«Whiplash», l'histoire d'un jazzman martyrisé, bien parti dans la course aux Oscars
CINEMA Le film a déjà remporté les plus grands prix du festival de Sundance en janvier et de Deauville le mois dernier...
«Whiplash», l'histoire d'un jeune batteur de jazz du conservatoire de Manhattan sous la coupe d'un professeur tyrannique, fait de plus en plus de bruit dans la course aux Oscars. Le film de Damien Chazelle, qui sort vendredi aux Etats-Unis et le 24 décembre en France, a déjà remporté les plus grands prix du festival de Sundance en janvier et de Deauville le mois dernier.
Un prétendant aux Oscars parmi «Gone Girl» et «Boyhood»
Il est de plus en plus considéré comme un prétendant aux Oscars, qui seront décernés en février, aux côtés de Boyhood (Richard Linklater), Gone Girl (David Fincher), Birdman (Alejandro González Iñárritu), The imitation game (Morten Tyldum) ou encore Inherent vice (Paul Thomas Anderson), entre autres.
Un batteur doué et son prof tyrannique
«Whiplash» raconte l'apprentissage d'un batteur doué, Andrew Neyman (Miles Teller) et de sa confrontation à son professeur tyrannique et abusif Terence Fletcher (J.K. Simmons) dans un conservatoire d'élite new-yorkais. Damien Chazelle, metteur en scène américain, francophone par son père, a lui-même été batteur dans sa jeunesse.
«Les mots blessent autant que les balles»
Avec ce long-métrage, il a voulu retracer ce qu'il a dû endurer pour maîtriser son instrument, avec «la peur de manquer un battement, de perdre le rythme. Et plus que tout, la peur du chef d'orchestre». «J'ai voulu faire un film sur la musique mais qui ressemble à un film de guerre, ou de gangsters, où les instruments remplacent les armes, où les mots blessent autant que les balles», a-t-il ajouté.
Depuis la scène d'ouverture, le film suit à la loupe la relation de mentor-protégé entre Neyman et Fletcher, un perfectionniste qui demande à ses étudiants de tout donner pour leur art.
Les critiques ont réservé un superbe accueil au film, qui a remporté le grand prix du jury dans la catégorie drames, et le prix du public au festival de Sundance en janvier, et a été remarqué à la Semaine de la critique lors du dernier festival de Cannes.
Le site de critiques Rotten Tomatoes lui donne un pourcentage favorable de 95%, qualifiant le film d'«intense, inspirant et bien interprété» tandis que le Hollywood Reporter le juge digne d'un Oscar à la fois pour Simmons et Teller, et peut-être pour le film de l'année.