«La Reine des neiges» de Disney, un film «gay» et «zoophile» selon un pasteur américain
CINEMA Pour deux animateurs radio conservateurs chrétiens américains, le dernier film d’animation Disney est l’œuvre du diable…
Le dernier film d’animation Disney, La Reine des neiges, est dans le collimateur des conservateurs chrétiens aux Etats-Unis. Ce film, qui conte les aventures d’une jeune fille qui tente de sauver son royaume et sa sœur, la reine des neiges, inculquerait l’homosexualité et la zoophilie chez les enfants, selon un pasteur américain, Kevin Swanson, rapporte le Los Angeles Times.
Dans les talk-shows de radio Génération, Kevin Swanson et son co-animateur Steve Vaughn estiment que le film fait l'apologie de l'homosexualité. Ils s’appuient leur réflexion sur des billets de Steven D. Greydanus pour National Catholic Register, un hebdomadaire catholique américain qui se demande «à quel point La Reine des neiges est un film gay?» et de Gina Luttrell pour PolicyMic qui insiste sur l’aspect progressiste du film. Précision: aucun des deux n’a vu le film.
Dans leur démonstration, les animateurs rappellent qu’Elsa est née différentes des autres petites filles – elle possède le pouvoir de geler ce qu’elle touche – mais finalement, réussit à accepter cette différence. L'héroïne Elsa fait son coming out en révélant ses pouvoirs magiques lors du couronnement, puis accepte sa différence en chantant «Let it go» («Libérée, délivrée»). En outre, Elsa n’a pas de prétendant masculin, cela suffit selon eux pour faire d'elle une lesbienne. D’autre part, dans une séquence un personnage masculin dit «Salut la famille» à un autre homme accompagné de ses enfants: un couple homoparental, pour les commentateurs. Les animateurs suggèrent également que le film fait la promotion de la zoophilie, insinuant que le personnage de Kristoff a des relations «contre-nature» avec son renne.
«Sans être partisan de la théorie du complot, je me demande s'il n'y a pas quelque chose de maléfique à l'œuvre. Si j'étais le Diable, qu'est-ce que je ferais pour détruire un système social entier et faire quelque chose de vraiment très très maléfique sur les enfants de 5, 6, 7 ans des familles chrétiennes américaines ? Si j'étais le Diable, j'aurais acheté Disney en 1984, voilà», estime Kevin Swanson.
«Nous savons ce que nous avons fait»
Dans une interview pour Big Issue, les réalisateurs du film ont été interrogés sur la dimension homosexuelle supposée du film: «Nous savons ce que nous avons fait», a déclaré Jennifer Lee. «En même temps, j’estime qu’une fois le film terminé, il appartient au monde, donc je ne ferai pas de commentaires, et je laisse les fans discuter».
Dans l’histoire du cinéma, Hollywood a souvent été désigné par conservateurs chrétiens comme une sorte de Sodome et Gomorrhe, qui lui ont imposé durant de longues années le code Hays. Ces commentaires délirants à l’encontre du film Disney ne sont pas isolés, le film Noé est également dans le collimateur des conservateurs chrétiens.