Satoshi Kon : «Ce qui m'intéresse, c'est de surprendre»
Satoshi Kon, réalisateur de Paprika.
Pourquoi revenir à un thriller fantastique après la comédie populaire Tokyo Godfathers ?
Plus que le genre ou la thématique, ce qui m'intéresse, c'est de surprendre. A la lecture du roman de Tsutsui, je savais qu'on pourrait en tirer un film d'une richesse visuelle incroyable.
Qu'avez-vous apporté à l'univers du roman ?
J'ai surtout retranché des choses tout en insistant sur certains éléments, comme la parade, constituée d'objets désuets, oubliés, comme des rêves refoulés.
Pourquoi vos héroïnes sont-elles idéalisées, au contraire des hommes ?
Ce sont des fantasmes. C'est vrai qu'il est plus facile de s'identifier aux personnages masculins, bourrés d'imperfections, mais tellement humains.
A quoi ressemblera votre prochain film ?
Ce sera peut-être un film pour enfants... avec un premier degré un peu naïf et un second plus retors, pour plaire aux adultes qui les accompagneront.
Recueilli par Sakurako Uozumi
Thriller futuriste à l'imagerie délirante, Paprika recèle un nombre infini de chausse-trappes et de fausses pistes. On retiendra notamment une parade hallucinante qui revient, tel un leitmotiv, et deux visages pour une même héroïne, jeune scientifique capable de faire intervenir son avatar sexy dans les rêves des hommes pour les débarrasser de leurs cauchemars.