« Des vidéos de chats » diffusées sur TikTok freinent la production d’armes pour l’Ukraine
INSOLITE Le géant norvégien de l’industrie de l’armement Nammo n’arrive pas à augmenter sa production d’armes à cause d’un data center
Même si certains pourraient croire à un poisson d’avril, l’information est très sérieuse. Le géant norvégien de l’industrie de l’armement Nammo n’arrive pas à augmenter sa production d’armes… à cause d’un centre de données appartenant au réseau social chinois TikTok, qui puiserait une trop grande quantité d’électricité dans la région.
L’entreprise norvégienne souhaiterait agrandir son site de production afin d’accélérer la fabrication d’équipements pour l’Ukraine. Mais le fournisseur d’électricité, Elvia, ne pourrait pas à la fois alimenter la future extension de l’usine et le data center de TikTok, indique le Financial Times. « Nous sommes inquiets car nous voyons que notre croissance future est en concurrence avec le stockage de vidéos de chats », a ainsi déclaré Morten Brandtzaeg, le directeur général de Nammo.
De l’espionnage ?
Le fournisseur d’énergie Elvia a en effet récemment indiqué au groupe Nammo, propriété de l’Etat norvégien et d’une société sous le contrôle de la Finlande, qu’elle ne pourra pas lui livrer davantage d’électricité, nécessaire à l’agrandissement de son principal site de production. Car selon le principe du « premier arrivé, premier servi », sa production supplémentaire d’électricité revient à TikTok. La maison-mère du réseau social chinois, ByteDance, compte en effet construire trois nouveaux centres de stockage de données, à Raufoss (centre du pays), dans le cadre du « Projet Clover ».
La présence de TikTok dans cette région de Norvège, interroge. « Je n’exclus pas que ce soit par pure coïncidence que cette entreprise chinoise soit proche d’une entreprise de défense », a expliqué Morten Brandtzaeg, le directeur général de Nammo.
Avec le conflit en Ukraine, la demande en armes explose actuellement en Europe. La Norvège elle-même a passé en janvier une commande à près de 250 millions d’euros à son producteur national de munitions Nammo pour reconstituer ses stocks de munitions.