A Bordeaux, un boîtier pour aider les malvoyants à traverser en ville
HANDICAP Ce dispositif déployé depuis 2006 par la ville de Bordeaux, vient d'être validé par un arrêté au Journal Officiel...
Bordeaux avait ouvert la voie. Toutes les villes de France vont maintenant pouvoir lui emboîter le pas. Un arrêté paru mardi au Journal officiel permet aux communes d’équiper les personnes malvoyantes ou non voyantes d’un boîtier sonore leur indiquant si elles peuvent traverser ou non lorsqu’elles se trouvent à un feu tricolore. «Nous avons expérimenté ce dispositif dès 2006, en partenariat avec le Groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques (GIHP) et le Centre d’études sur les réseaux, le transport et l’urbanisme (Certu)» rappelle Joël Solari, conseiller municipal de la ville de Bordeaux, en charge des questions de handicap, et ancien président du GIHP. «Cet arrêté reconnaît tout le travail mené depuis six ans.»
La fréquence émise par le boîtier permet au feu, lorsqu’il est équipé, de donner des informations sonores sur la possibilité ou pas de traverser. « Depuis 2006 nous équipons tous les nouveaux feux, et avons même commencé à aménager les anciennes installations» se félicite Joël Solari. Le boîtier, qui coûtait au départ 25 €, est dorénavant offert aux Bordelais qui en font la demande.
Jean-Claude Messner, malvoyant depuis quatre ans, reconnaît que cet outil «favorise grandement l’autonomie, en permettant de mieux appréhender l’environnement extérieur.» Sa ville du Taillan-Médoc a elle aussi équipé deux feux sur la voirie. Cela a «changé» sa vie. Sur Bordeaux, où il se rend de temps en temps, il regrette toutefois que quelques grands axes, comme «les quais ou les Quinconces, ne soient pas encore équipés.»