Grippe aviaire: le coup de bec des chasseurs
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La vigilance contre la grippe aviaire monte d'un cran.
Hier, le gouvernement a rendu obligatoire la vaccination des canards et des oies d'élevage dans les Landes, alors que le virus n'est toujours pas arrivé en France.
Les chasseurs, eux, dénoncent un manque d'écoute de la part des autorités.
En prévention, ils ont, cette année encore, rangé leurs fusils avant la date prévue.
Le réseau de Surveillance sanitaire de la faune sauvage (Sagir), composé de chasseurs, affirme pourtant jouer un rôle dans la détection de l'épizootie en Gironde.
Il collecte en effet toute l'année les animaux dont la mort paraît suspecte.
« L'analyse du tableau de chasse permet de connaître l'état sanitaire des oiseaux », explique Nicolas Diot, correspondant du réseau Sagir pour la Gironde.
Selon lui, « les chasseurs sont les mieux à même d'observer le terrain.
Ils sont les seuls à aller dans certains endroits et à pouvoir repérer les animaux morts.
» La chasse ne rouvrira pas avant le mois d'août.
Quant aux examens faits par le laboratoire départemental d'analyse vétérinaire et de sécurité alimentaire, rattaché au conseil général, « son protocole est trop restrictif », critique Nicolas Diot.
Pour que des analyses soient réalisées, cinq oiseaux doivent être retrouvés morts sur le même site, la même semaine.
« Mais en cas de maladie, on ne retrouve souvent que très peu d'animaux, la plupart étant mangés par des carnassiers », constate-t-il.
La préfecture et les services vétérinaires étaient injoignables hier.
Anaëlle Bruyand Lire aussi en rubrique France