Saint-Michel veut préserver son image de marque
Amers, les brocanteurs de Saint-Michel défendent leur profession et dénoncent les difficultés croissantes à l’exercer. Décidés à réagir, ils ont remis à la mairie une pétition de 200 signatures réclamant plus de contrôles et une présence policière accrue sur la place. « Pucière » et fière de l’être, Sophie est à l’origine de cette fronde : « On perd beaucoup de clients à cause des déballages à la sauvette. Ils donnent une mauvaise image de la place. Certains proposent des vélos volés, d’autres des cigarettes ou des portables sous le manteau : l’amalgame est vite fait entre brocanteur et voleur ! » Tenus de se déclarer au registre du commerce et de payer des taxes pour installer leurs stands, les professionnels vivent comme une injustice la présence des marchands « au noir ». Marie-Claude Abadie, gérante des Hangars du Passage et vice-présidente de l’association de quartier, y voit une « concurrence déloyale ». « Les vide-poubelles ne payent rien. Ils gangrènent le site et les brocanteurs, noyés dans la masse, finissent par quitter la place. » Une vingtaine aurait déjà renoncé. Et les tensions avec les vendeurs illégaux sont vives. La mairie elle-même a porté plainte après l’agression d’un placier. Depuis trois semaines, les rondes de policiers municipaux du dimanche matin ont été renforcées. Mais les brocanteurs sont sceptiques : « Les vendeurs à la sauvette s’éclipsent à l’arrivée de la police. Ils reviennent ensuite. » A. C.
vide-grenier Des brocanteurs se rabattent sur les vide-greniers, mais un texte, applicable en janvier, limite à deux participations par an et leur impose de résider dans la commune de la manifestation.