Bordeaux : A mi-mandat, le maire Pierre Hurmic revigoré par un sondage favorable

baume au cœur Lors de sa conférence de rentrée, ce mercredi, le maire de Bordeaux a commenté un sondage exclusif IFOP « La Tribune » en partenariat avec Public Sénat. D’après cette étude, 59 % des sondés sont satisfaits du travail de la majorité écologiste

Elsa Provenzano et M.B
Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic considère comme un bel encouragement les résultats du dernier sondage IFOP La Tribune en partenariat avec Public Sénat. Illustration.
Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic considère comme un bel encouragement les résultats du dernier sondage IFOP La Tribune en partenariat avec Public Sénat. Illustration. — Alexis Jumeau
  • Selon un sondage IFOP La Tribune en partenariat avec Public Sénat, 59 % des habitants interrogés se disent satisfaits du maire de Bordeaux, lui-même agréablement surpris par les résultats de cette étude.
  • Lors de sa conférence de presse de rentrée ce mercredi, il a commenté le sondage en le prenant comme un encouragement à poursuivre sa politique, tout en travaillant sur les points à améliorer.
  • Interrogé à mi-mandat sur une éventuelle nouvelle candidature en 2026, il a répondu qu’il travaillait avec son équipe sur des sujets au long cours, sans être obnubilé par l’échéance électorale.

Un peu de baume au cœur pour sa rentrée. Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, a lui-même évoqué, à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée ce mercredi, le sondage IFOP La Tribune en partenariat avec Public Sénat, publié le 21 septembre, qui montre que sa politique reçoit un accueil plutôt favorable des Bordelais. « Je n’y vois pas bien sûr une fin en soi mais c’est un bel encouragement à poursuivre dans cette voie, tout en travaillant sur nos marges de progrès », a-t-il glissé, sourire aux lèvres.

Une bonne surprise

Après trois ans de mandat et une élection surprise qui s’est jouée à un peu plus d’un millier de voix, le maire de Bordeaux donne l’impression d’être rasséréné par cette étude qui montre que 89 % des sondés sont satisfaits de vivre à Bordeaux (contre seulement 78 % à Marseille et 77 % à Paris). Et sur sa capacité à endosser le costume de maire dont ses détracteurs juppéistes disaient qu’il était trop grand pour lui, le sondage est aussi assurant puisque 59 % des Bordelais interrogés se disent satisfaits de Pierre Hurmic.

« Sachant que la période de la mi-mandat est la plus ingrate : vous avez semé, pas encore récolté, vous avez pris des mesures impopulaires, notamment en matière de circulation, je vois dans le sondage que j’ai encore une marge de progression pour que les Bordelais comprennent ce que nous faisons, dans leur intérêt, pour préparer la ville aux défis de demain, avait-il déjà commenté jeudi jour de publication du sondage, devant quelques médias, dont 20 Minutes. Malgré cela, je suis heureux et surpris par la façon dont notre politique municipale est très bien reçue. »

Si on lui oppose que seuls 54 % des sondés se disent satisfaits de la mise en œuvre bordelaise de la lutte contre le dérèglement climatique, il répond que c’est bien « ce qui se voit le moins, ce qui ne saute pas aux yeux » et que l’enjeu pour l’équipe municipale sera « de mieux communiquer sur ces questions ». Il pointe aussi une sorte de contradiction puisque 82 % des sondés saluent les efforts sur les espaces verts et la végétalisation
qui contribuent pourtant au plan municipal contre l’urgence climatique.

Des améliorations attendues sur la sécurité, la circulation

Pierre Hurmic n’a pas hésité à mettre en avant des thèmes chers de la droite pour brosser certaines de ses actions futures. Il sait par exemple qu’une attente forte existe sur le terrain de la sécurité. Pour y répondre, il a annoncé ce jeudi le recrutement de dix agents de police municipale par an jusqu’en 2026, avec une présence accrue en soirée et le week-end et un renforcement de la vidéoprotection. Le maire a aussi fait part de son attente vis-à-vis de l’Etat pour garantir « ses effectifs actuels et futurs ».

Sur la circulation, le mécontentement d’une partie des automobilistes est connu. « On réduit la place de la voiture mais ce n’est pas une lubie, c’est une nécessité, a-t-il lancé. Je ne veux pas d’une écologie punitive qui relève du conservatisme, de la non-écologie. Les efforts qu’on demande aux habitants de faire, c’est pour éviter de leur en imposer des plus grands plus tard ».

« Moi je suis un maire au travail, pas en campagne électorale »

Si en parlant de projets, comme la rénovation écologique des cours d’écoles bordelaises, il évoque l’échéance 2027, au-delà donc de la fin de son mandat actuel [les municipales doivent avoir lieu en 2026], il ajoute que le temps politique n’est pas le temps électoral. « Nous nous projetons sur le temps long, sans être obnubilés par le temps de l’élection », résume-t-il.

Jeudi avant la visite de Charles III, il avait fustigé l’empressement de ses adversaires politiques : « Il ne vous a pas échappé qu’une campagne des primaires a été lancée, essentiellement par les deux candidats de droite qui se sont déclarés, Nicolas Florian et Thomas Cazenave. C’est très tôt. Moi je suis un maire au travail, pas en campagne électorale, c’est ce qu’on attend d’un maire, qu’il soit au boulot. »

Après la venue du couple royal britannique, il a souligné que celui-ci « a choisi de venir visiter une ville écolo ». S’il se décrit comme un « maire du quotidien » qui ne sera ni « bâtisseur » ni porté sur les projets spectaculaires, il entend bien faire de Bordeaux l’une des vitrines nationales de la politique écologiste.