Bordeaux : « De nouveaux rendez-vous vont remplacer les Épicuriales », explique la mairie
INTERVIEW Sandrine Jacotot en dit un peu plus sur la nouvelle programmation « gastronomique » voulue par la municipalité
- Les Épicuriales n’auront pas lieu sur les allées de Tourny cette année en raison de divergences sur le concept entre la mairie et les organisateurs.
- Pour remplacer la traditionnelle grande messe de la restauration et et de la gastronomie bordelaise, la municipalité annonce la tenue de plusieurs événements comme le Bordeaux Wine Week en juin et d’autres qui suivront à la rentrée prochaine.
- Pour l’instant, on ne sait toujours pas si les Épicuriales, sous leur forme historique, se dérouleront dans les prochaines semaines dans un autre lieu.
C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. Les Épicuriales, grande messe annuelle de la restauration et gastronomie bordelaise, n’auront pas lieu sur les allées de Tourny au mois de juin comme le voulait la tradition en raison de divergences entre la mairie et la Ronde des quartiers, l’association de commerçants et artisans. La municipalité avait en effet fait part de sa volonté aux organisateurs de revoir le concept de l’événement.
Mais, au final, aucun terrain d’entente n’a été trouvé. Les Épicuriales pourraient tout simplement ne pas avoir lieu cette année. De son côté, la mairie travaille depuis plusieurs mois sur d’autres événements. Sandrine Jacotot, adjointe au maire chargée des commerces, des marchés et des animations de proximité, dévoile à 20 Minutes cette nouvelle programmation.
Où en êtes-vous précisément sur le dossier des Épicuriales ?
Comme nous l’avons annoncé il y a quelques mois, cet événement n’a pas évolué dans le bon sens. Il ne correspond plus à ce que l’on a connu et surtout à ce que l’on veut en faire. Cela a dégénéré et c’est devenu un bar à ciel ouvert au fil des années. On avait déjà alerté la Ronde des Quartiers sur le sujet et il n’y a pas eu d’évolution positive. À la place, on va proposer de nouveaux rendez-vous pour remplacer les Épicuriales, à commencer par le Bordeaux Wine Week lors de ce mois de juin. Il y en aura aussi d’autres à la rentrée.
À quoi cela va ressembler ?
Déjà, ce sera avant tout une édition test. L’événement va se dérouler du 16 au 26 juin avec en clôture la Fête du vin. Le programme sera à la fois culturel, festif, touristique, œnologique, économique et scientifique. Pour l’instant, plus d’une centaine d’établissements sur la Métropole ont prévu d’y participer. On avait deux critères qui sont la mise en avant de la restauration en circuit court et une carte avec 50 % de vins de Bordeaux. Sur les trois premiers jours, des dégustations seront proposées et il y aura aussi des concerts-dégustations dans des lieux connus de la Métropole à Lormont, à Saint-Médard ou encore à l’Iboat et aux Vivres de l’Art à Bordeaux.
Quels sont les autres événements que vous évoquez pour septembre ?
On ne peut pas encore totalement les annoncer mais ça avance bien. Ils auront lieu sûrement sur des week-ends afin de mettre en avant du mieux qu’on peut nos restaurateurs et les particularités de notre gastronomie et de nos vins. L’un sera surtout dédié aux producteurs locaux alors que l’autre devrait réunir les professionnels du secteur de la restauration. Ce dernier rendez-vous pourrait se dérouler sur la place des Quinconces. On a aussi l’ambition de créer des événements quartier par quartier.
Qu’est-ce que ces rendez-vous apporteront de plus que les Épicuriales ?
On espère surtout aider plus de restaurateurs. Même si la fréquentation est repartie un peu à la hausse depuis Pâques, cela reste très fragile (-40 % sur le premier trimestre). Il faut qu’on soit au soutien. Le problème des Épicuriales, c’est qu’il faut dépenser des sommes folles au départ pour un restaurateur, donc tout le monde n’a pas le droit de cité. Là, on essaie de toucher un maximum de gens avec cette volonté de vraiment avoir quelque chose au plus près des producteurs locaux.