Municipales 2020 à Bordeaux : Les candidats interpellés sur les problèmes de circulation et de logement
ELECTIONS Les quatre candidats à la mairie de Bordeaux étaient les invités de LCI ce mardi matin. Ils ont répondu aux questions des lecteurs de « 20 Minutes », partenaire de la chaîne, présente à Bordeaux toute la journée
- L’interview politique d’Elisabeth Martichoux était délocalisée ce mardi matin à Bordeaux, avec quatre des candidats aux municipales.
- Les candidats ont répondu aux questions des lecteurs de 20 Minutes, partenaire de l’émission.
- Les débats ont porté principalement sur les problèmes de circulation et de logement.
Dans la dernière ligne droite de la campagne des municipales, les échanges se tendent entre les candidats à Bordeaux, où un second tour inédit se profile dans l’ex-bastion d’Alain Juppé, élu dès le premier tour depuis 1995.
Ce mardi, l'interview politique d'Elizabeth Martichoux de la matinale de LCI, qui part à la rencontre des candidats aux élections municipales dans les villes à enjeux, était délocalisée à Bordeaux. Les candidats ont répondu aux questions des lecteurs de 20 Minutes, partenaire de l’émission.
Sans surprise, les candidats ont été interpellés sur les problèmes de circulation et de logement sur la métropole bordelaise, victime de son attractivité. Ludovic, 47 ans, a demandé aux prétendants à la mairie ce qu’ils pensaient d’une mesure d’interdiction de doubler sur la rocade pour les poids lourds. Le maire sortant Nicolas Florian (LR-Modem) estime qu’il faut plutôt interdire leur circulation aux heures de pointe, en aménageant des zones de stockage en amont et en aval. Le candidat écologiste Pierre Hurmic met en cause la faisabilité de tels parkings, rappelant que « 3.000 poids lourds par heure sur la rocade aux heures de pointe ». Il est pour sa part favorable à un « péage dissuasif » pour ces véhicules.
Thomas Cazenave, candidat LREM, est d’accord avec le maire sortant pour interdire la circulation des camions aux heures de pointe mais insiste sur la nécessité pour la Métropole de récupérer la gestion de la rocade, aujourd’hui exploitée par l’Etat. « Cela fait dix ans qu’on essaie », siffle Nicolas Florian. Pour Philippe Poutou (NPA-LFI) il faut faire revivre un vrai transport public ferroviaire et une activité de ferroutage pour sortir ces camions des routes. Pour faire baisser le trafic sur la rocade, il promeut aussi la gratuité des transports en commun, affirmant que sa liste « prend au sérieux la crise climatique ».
Comment répondre à la crise de l’immobilier ?
Une autre lectrice de 20 Minutes, Catherine, 30 ans, pointe les difficultés à se loger dans la capitale girondine : « c’est devenu Paris sans les salaires de Paris ». Le maire sortant qui ne veut pas être « le maire qui ne construit plus », veut proposer du logement intermédiaire à 3.000 euros le m2 en contraignant les opérateurs sur les prix de sorties.
Pierre Hurmic estime que la majorité a pratiqué une politique de l’offre présentée comme devant faire baisser les prix : « et c’est l’inverse qui s’est passé ». Il propose de mettre en place un service public du logement et d’expérimenter l’encadrement des loyers. Cette dernière mesure est qualifiée d' « usine à gaz » par le candidat En Marche qui veut « maîtriser le foncier » pour lutter contre l’exclusion de la ville des « classes moyennes ». Le candidat de Bordeaux en luttes (NPA-LFI) estime, lui, que l’encadrement des loyers est une nécessité et propose la réquisition des logements vacants qu’il estime à 11.000 sur la ville de Bordeaux, se référant aux chiffres de l’Insee.
Si le maire sortant concède des transitions à mener dans les années à venir, il défend le bilan de son illustre prédécesseur. Les autres candidats défendent des projets alternatifs plus ou moins radicaux, après l’ère Juppé.