Vins de Bordeaux : Une récolte stable espérée dans les vignes malgré les aléas climatiques

VITICULTURE Alors que nationalement la récolte dans les vignobles sera en baisse cette année, selon le ministère de l’Agriculture, le Bordelais s’en tire plutôt bien et espère une récolte stable, aux alentours de 5 millions d’hectolitres

Elsa Provenzano
Les vendanges devraient commencer dans environ trois semaines dans le Bordelais.
Les vendanges devraient commencer dans environ trois semaines dans le Bordelais. — SERGE POUZET/SIPA
  • Dans le Bordelais, l’interprofession explique que les orages ont permis de contrer la canicule et que le gel a été limité. Elle s’attend à une récolte stable par rapport à 2018, alors que le volume national des récoltes de la viticulture s’annonce à la baisse.
  • Les prochaines semaines vont néanmoins être décisives tant pour les volumes que pour la qualité du millésime.

A cause des aléas climatiques qui ont frappé le vignoble français en 2019, le ministère de l’Agriculture annonce une récolte nationale en baisse, qu’il pronostique à hauteur de 43,4 millions d’hectolitres contre 49,37 millions en 2018. Un chiffre qui en ferait l’une des plus basses des cinq dernières années sans atteindre le seuil de 2017, historiquement bas. Pourtant frappé en partie par le gel au printemps et par  des épisodes de canicule cet été, le vignoble bordelais tire son épingle du jeu et annonce une récolte stable, aux environs de 5 millions d’hectolitres.

« Les trois prochaines semaines seront capitales, il faut qu’il y ait un peu d’eau mais pour l’instant tous les indicateurs sont au vert », commente Christophe Chateau, directeur de la communication du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB). Si certaines propriétés n’ont pas été épargnées par le gel printanier, il est resté localisé à certains secteurs du département et n’a pas fait autant de dégâts qu’en 2017 où certaines exploitations avaient entièrement perdu leurs récoltes. « Et les orages début août ont évité un blocage de la maturité des raisins », ajoute Christophe Chateau.

Les années de fortes chaleurs font souvent de grands millésimes

Si des épisodes de canicule ont bien eu lieu, « il n’y a pas eu de vignes brûlées comme dans le Languedoc », souligne le directeur de la communication du CIVB. Il rappelle que les années de fortes chaleurs font souvent de grands millésimes, comme par exemple en 2009. D’ailleurs les vignerons aiment à penser que les années en 9 brillent par leur qualité, après 1989 et 2009, qu’en sera-t-il pour 2019 ?

S’il est encore trop tôt pour répondre à cette question « l’état sanitaire » des vignes et les nuits qui rafraîchissent sont de bon augure. Reste à « croiser les doigts » pour que les grains finissent de bien mûrir. Les vendanges devraient commencer d’ici trois semaines environ.