Aquitaine: Des drones sur le littoral cet été pour mieux compter les plagistes

TOURISME Cet été, le GIP Littoral va affiner ses chiffres de fréquentation des plages au moyen de drones, pour donner aux élus du territoire les moyens d’améliorer la fluidité sur les routes d’accès aux stations…

Elsa Provenzano
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Une plage bondée de Lacanau, une des stations préférées des résidents de la Métropole.
Une plage bondée de Lacanau, une des stations préférées des résidents de la Métropole. — JEAN-PIERRE MULLER / AFP
  • Des drones vont être déployés cet été sur une quinzaine de plages d’Aquitaine pour affiner l’évaluation de la fréquentation des plages.
  • Des mesures d’information au public pourraient être mises en place à partir des données collectées par les drones et les capteurs de signaux wifi.

A la belle saison, le chemin vers les plages du littoral Aquitain peut vite virer au calvaire pour les automobilistes qui se retrouvent coincés dans les embouteillages, sous un soleil de plomb.

Des photos aériennes des plages 

A l’été 2016, des capteurs détectant les ondes wifi des téléphones portables qui cherchent le réseau ont été testés sur cinq plages pour permettre de remonter les données en temps réel. « Cet été on va fiabiliser le dispositif, en le couplant avec des survols de drones sur une quinzaine de plages, qui permettront d’effectuer un redressement statistique », explique à 20 Minutes le groupement d’intérêt public (GIP) Littoral, associé sur le sujet avec la métropole Bordelaise.

Les plages, situées sur les départements de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques seront survolées pendant quelques moments phares de la saison touristique, comme par exemple le 15 août. Les photos aériennes prises par les drones permettront d’affiner les données des capteurs portant sur les téléphones afin d'évaluer plus précisément le nombre de vacanciers.

« On en est encore à une étape technique pour donner de bons éléments de connaissance aux élus, souligne le GIP Littoral. C’est long mais on partait avec peu de données de départ ». Cet été se tiendra l’étape finale, avant qu’interviennent des décisions politiques. On peut envisager par exemple de l’information en temps réel pour inciter les habitants de la métropole à mieux se répartir sur les plages ou à emprunter les itinéraires les moins engorgés.

Quelques plages surfréquentées

La métropole Bordelaise et le GIP Littoral se sont saisis du sujet en 2015, lançant une enquête auprès des habitants de la Métropole, un public plus facile à sensibiliser que les touristes, pour mieux comprendre leurs habitudes. Il en ressort que certaines plages sont surfréquentées comme Le Porge, quelques plages de Lacanau et celle du Grand Crohot au Cap Ferret. « Ainsi 78 % se sont déjà rendus au moins une fois sur la plage du Porge, alors qu’ils sont moins de 30 % à s’être rendus sur les plages de la Teste ou du Lion à Lacanau, qui sont pourtant à la même distance de Bordeaux », note le GIP dans son rapport.

« Les plages du nord sont moins connues et moins fréquentées, constate un porte-parole du GIP. Et ce qui est intéressant c’est qu’en termes de services, les personnes qui ont répondu à l’enquête souhaitent en premier lieu davantage d’informations, plutôt que des structures équipementières lourdes ». 

Une solution sur-mesure recherchée 

Parallèlement aux efforts du GIP pour affiner les données de fréquentation, les plans plages des communes évoluent et se modernisent, avec comme points communs d’inciter au covoiturage et quand cela est possible, à la pratique du vélo. La logique générale est aussi d’optimiser les stationnements sur les sites existants, plutôt que de construire de nouveaux parkings.

Le GIP s’est renseigné sur la gestion des autres métropoles en la matière mais souhaite élaborer une solution sur-mesure, adaptée à la configuration des plages, distantes d’au moins 50 kilomètres de la Métropole et très fréquentées par les habitants de l’agglomération.