Bordeaux: Avec la nouvelle gare Saint-Jean et la LGV, la SNCF va vivre une année 2017 «historique»
TRANSPORTS L’année 2017 est l’aboutissement de plusieurs années de travaux pour la SNCF à Bordeaux, avec notamment l’arrivée de la LGV…
L’année 2017 est très attendue par les 17.000 employés de la SNCF en Nouvelle-Aquitaine, et par les voyageurs, avec notamment la livraison de deux chantiers d’ampleur, la nouvelle gare Saint-Jean et l’inauguration de la LGV Tours-Bordeaux. Philippe Bru, directeur régional SNCF Mobilités en Nouvelle-Aquitaine, n’hésite pas à parler d’année « historique » pour la compagnie, notamment dans le cadre de « la conquête de nouveaux clients. » Voici ce qu’il faut retenir des grands changemements à venir en Nouvelle-Aquitaine.
La gare Saint-Jean de Bordeaux « sera l’une des plus belles d’Europe. » Non, ce n’est pas du chauvinisme, assure Phlippe Bru, pour lui la gare Saint-Jean, une fois les travaux achevés, sera bien « l’une des plus belles d’Europe. »
« Vous allez voir lorsque les échafaudages seront retirés et que la lumière va pénétrer dans l’enceinte, ce sera magnifique. » « Il y a deux chantiers sur cette gare, insiste Stéphane Lambert, directeur de Gares et Connexions en Nouvelle-Aquitaine, l’un sur la gare historique, l’autre sur la création d’une nouvelle gare côté Belcier. » Côté gare historique, la rénovation du hall 1 est quasiment achevée : « Nous avons terminé le rez-de-chaussée, et attaquons le sous-sol. »
Ce sera ensuite au hall 2 d’être réaménagé. L’immense échafaudage servant à travailler sous la verrière doit, lui, être retiré à partir de fin février. « Nous allons travailler sept nuits sur sept pour qu’il soit entièrement démonté d’ici à fin juin, ce qui est un sacré challenge », explique Alain Autruffe, directeur territorial SNCF Réseau en Nouvelle-Aquitaine.
« Ce que l’on vise à Bordeaux, c’est une vitrine du savoir-faire de la SNCF en termes de gestion des flux de voyageurs et de confort », avance Stéphane Lambert.
Fin des essais sur la LGV Tours-Bordeaux. Les travaux de construction de la LGV Tours-Bordeaux par Lisea (filiale de Vinci) sont quasiment achevés, ainsi que la phase d’essais des TGV. « Nous faisons rouler des rames, bardées de différents capteurs, depuis la fin juillet, et nous en aurons fini fin janvier », estime Christophe Huau, directeur du projet LGV SEA (Sud-Europe Atlantique). « A partir du 20 février, nous commencerons la formation de nos 600 conducteurs TGV, qui durera jusqu’au mois de juin. » L’inauguration de la ligne est prévue le 2 juillet. Les TGV pourront rouler à 320 km/h sur la partie Tours-Bordeaux ce qui mettra Bordeaux à 2h04 de Paris.
Une capacité de 35.000 personnes par jour. Quelque 33,5 allers-retours par jour entre Bordeaux et l’Ile-de-France seront opérés, dont 18,5 allers-retours directs, ce qui fera un TGV par heure, et toutes les demi-heures en heures de pointe. « Cela représente une capacité de 35.000 personnes, souligne Eric Redonnet, directeur de la branche TGV en Nouvelle-Aquitaine. Les nouvelles rames Océane, dont deux exemplaires circulent déjà, ont une capacité supérieure aux rames classiques, puisque celle-ci a été portée à 556 places.
« Dix-sept rames de ce type circuleront sur la ligne d’ici à juillet, et 40 en 2019 », détaille Eric Redonnet. La SNCF souhaite un taux de remplissage « maximal » sachant que la moyenne sur les TGV se situe entre « 65 % et 75 % ».
Des tarifs à la hausse. Qui dit nouvelle ligne, dit… nouveaux tarifs. « Le gain de temps sera de l’ordre de 30 % par rapport à aujourd’hui, cela a une valeur » justifie la SNCF. Mais elle assure que la hausse des tarifs ne sera pas proportionnelle à ce gain de temps. Elle devrait plutôt se situer en dessous des 20 %. La SNCF assure par ailleurs que le service Ouigo (TGV à bas tarif) fera son arrivée à Bordeaux en juillet, et qu’il y aura « toute une gamme de tarifs disponible selon les jours et les heures. »
Des horaires totalement repensés. L’arrivée de la LGV va entraîner la refonte de 85 % des horaires des trains en Nouvelle-Aquitaine au 2 juillet annonce la SNCF. « Il faut repenser toutes les correspondances pour que l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine bénéficie des effets de la LGV », justifie Philippe Bru.