Bordeaux: Le Sciences-Po nouveau inauguré par Bernard Cazeneuve
UNIVERSITE Après trois ans de travaux, les locaux rénovés et agrandis de Sciences Po Bordeaux sont inaugurés ce vendredi, par un ancien élève, le Premier ministre Bernard Cazeneuve…
C’est le premier diplômé de Sciences-Po Bordeaux à être devenu Premier ministre (promo 1985). Bernard Cazeneuve inaugure ce vendredi (à partir de 16 h 45) les locaux rénovés et agrandis de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux-Pessac.
Entamés en 2013 par l’agence d’architecture bordelaise Baggio-Piechaud, avec l’agence basque Arotcharen, et sous la houlette de François Boulé, ces travaux se sont menés sans fermer l’IEP, « ce qui a particulièrement compliqué notre tâche » indique à 20 Minutes l’architecte Patrick Baggio.
Surface doublée pour deux fois plus d’étudiants
Portés par le conseil régional qui est maître d’ouvrage dans ce projet, et qui a investi 26 millions d’euros, ces travaux permettent à Sciences Po de voir sa surface doublée, passant de 8.000 m2 à 16.000 m2. Trois mille étudiants pourront être accueillis dès l’année prochaine, et 4.000 à terme, contre 1.850 auparavant. « Cela participe au souhait de la Nouvelle-Aquitaine d’ouvrir Sciences Po au plus grand nombre », explique-t-on du côté du conseil régional.
Architecturalement, le bâtiment a été doté d’un immense atrium central éclairé par une verrière, il a été surélevé d’un étage, et entouré d’une coursive qui permet à l’ancien bâtiment de se doter d’une nouvelle peau. « La coursive sert à faire de l’ombre pour limiter les apports solaires sur la façade sud », décrypte Patrick Baggio.
Un atrium central pour les étudiants
Limiter les apports solaires, c’était aussi l’enjeu de l’atrium central. « Il nous fallait réaliser une verrière, sans avoir son défaut principal, à savoir les effets de surchauffe. » Agrémenté de plantes, l’atrium servira aux étudiants pour se réunir : « On a remarqué que les étudiants de Sciences Po travaillent beaucoup en associations ; il leur fallait un grand espace », estime Patrick Baggio.
Lieu de travail et de détente, l’architecte le décrit comme « un grand Starbucks », référence à la chaîne commerciale où les étudiants aiment passer du temps pour réviser. Cet atrium très ouvert sert également à faire percer la lumière naturelle jusque dans des salles de cours.
Une acoustique soignée
Quatre nouveaux amphithéâtres ont été créés, et déjà inaugurés en 2015. « Dans ces endroits comme dans les salles de cours, nous avons porté une attention particulière à l’acoustique. Il n’y a aucune résonance, et la voix doit pouvoir porter sans l’aide de micro. »
Le nouvel IEP, c’est surtout une ambiance. Voire des ambiances. « Nous avons créé des atmosphères différentes selon les lieux, avec des matières douces, comme le bois, qui est essentiellement du pin des Landes, des couleurs chaudes, et beaucoup de douceur dans les formes. » Le verre est également omniprésent, notamment dans les escaliers. La bibliothèque a, elle, été « pensée comme un salon », avec de nombreux supports pour poser des tablettes, car, « dans les années à venir, il y aura de moins en moins de livres. »