Gironde: Une jeune femme de 18 ans violée par un routier sur une aire d'autoroute
FAITS DIVERS Le chauffeur routier, un quadragénaire roumain, a été mis en examen pour viol et violences volontaires...
C’est une histoire sordide. Dans la nuit du 16 août, sur l’aire de repos d’une station-service de la rocade bordelaise, à Gradignan, une jeune femme de 18 ans a été violée par un chauffeur routier d’une quarantaine d’années. Il a été interpellé le 21 août, et mis en examen ce mercredi 24 août pour viol et violences volontaires, et placé en détention provisoire.
Le routier a œuvré pour mettre le couple en confiance
Ce soir-là, le routier a proposé à un couple d’auto-stoppeurs âgé de 18 ans de l’héberger pour la nuit dans la cabine de son camion. Le couple se préparait à dormir sur l’aire de repos, mais le routier a œuvré pour les « mettre en confiance », estime la procureur de la République Marie-Madelaine Alliot, offrant boissons, nourriture et cigarettes. Le chauffeur a aussi précisé qu’il leur laissait entièrement sa cabine et que lui-même irait passer la nuit dans le véhicule d’un collègue.
Le couple a accepté et s’est endormi dans le poids lourd. Le routier est alors revenu au cours de la nuit pour violer la jeune femme. Il l’a frappé à deux reprises au visage, et a aussi assené des coups à son compagnon, qui tentait de s’interposer pour protéger son amie. Le routier est ensuite parti au volant de son camion, laissant les deux jeunes traumatisés sur l’aire d’autoroute.
Une stratégie pour couvrir ses traces
Après le viol, le routier a demandé à la jeune fille d’essuyer son visage en sang et de changer de vêtements. Il a même pris soin de récupérer ces habits. Des précautions qui dénotent « une certaine stratégie » pour la procureur de la République. Après les faits, il évitait les autoroutes mais continuait à vaquer à ses occupations professionnelles. Il a été interpellé en Maine-et-Loire sur l’itinéraire qu’il devait emprunter et que les enquêteurs ont pu récupérer auprès de la société qui l’emploie, en Roumanie.
« C’est quelqu’un d’extrêmement dangereux, il n’est pas exclu que celui-ci ait commis des faits similaires sur le territoire national », estime la procureur de la République. On ignore encore si le chauffeur, de nationalité roumaine, a des antécédents judiciaires.
L’affaire a été traitée rapidement grâce à la coordination entre la CRS autoroutière, le parquet, la DREAL. Lors de son audition, le chauffeur routier a reconnu les faits qui lui sont reprochés. L’instruction de l’affaire se poursuit.