
Baptiste Serin fait parler de lui. De plus en plus. A 21 ans, il a été convoqué il y trois semaines par Guy Novès pour venir faire un stage en équipe de France. Pas retenu pour le tournoi des VI nations, il pourrait avoir sa chance très vite (pour l’heure, Parra, Bezy et Machenaud sont devant lui dans la hiérarchie des demis de mêlée).
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En attendant, chacune des sorties de celui qui peut aussi jouer à l’ouverture sont scrutées avec attention. Ce dimanche face à Toulon (15-12), il a alterné le très bon avec de beaux coups de pied dans le dos de la défense et une belle activité derrière ses « gros » avec le très moyen (coup de pied direct en touche ou pénalité facile manquée).
« Il y a un moment où je sors du match », reconnaît-il. La pression médiatique montante autour de lui aurait-elle une influence ? « Pas spécialement, répond Serin. Il fallait que je reste concentré sur le match, j’ai essayé de peser sur le jeu. La pression, je fais abstraction, sinon je vais déjouer. »
La pénalité de la gagne après deux échecs
Très en vue ce dimanche, il a finalement libéré son équipe en inscrivant la pénalité de la gagne, après avoir connu deux échecs. « Sur le plan perso, ce n’était pas parfait du tout, analyse-t-il. Je mets la pénalité de la gagne à la fin et j’ai envie de dire, ‘’encore heureux!’’ Car sinon, elle me serait restée sur la conscience par rapport au travail énorme de mes coéquipiers. J’ai un bilan mitigé car j’ai fait des erreurs un peu bêtes et j’ai aussi été un peu frileux parfois. »
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Son manageur, Raphaël Ibanez, se réjouit de le voir sur le devant de la scène. « C’est un gagneur, ça participera à sa construction et progression en tant que joueur. J’avais très peu d’inquiétudes au moment de le voir taper la pénalité de la gagne. » Avec la tête bien fixée sur les épaules, Serin porte plutôt bien son nom pour un jeune joueur de 21 ans.