Bordeaux: Vente aux enchères d'huîtres, de jambons et d'Armagnac au Palais de la Bourse
GASTRONOMIE Ce sont les bouteilles d'Armagnac qui ont le plus intéressé le public...
Pas de tableaux de maîtres mais des jambons de Bayonne, pas de meubles anciens mais des bouteilles d’Armagnac millésimés. La vente aux enchères dirigée par Le commissaire-priseur Jean dit Cazaux dimanche après-midi, dans le cadre du festival de la gastronomie et de l’art de vivre Bordeaux So Good, mettait à l’honneur les produits régionaux que le commissaire n’a pas hésité à qualifier de « trésors nationaux ». Il a très vite mis à l’aise les néophytes : « Pour ceux qui n’ont pas l’habitude, il suffit de lever la main ! »
Dans le hall du Palais de la Bourse, rebaptisé le palais des afamés (alliance de friands amateurs de mets épicuriens et savoureux) des dégustations étaient proposées au même moment. Et une petite foule de curieux s’est massée pour découvrir les lots de jambons de Bayonne de 12 et 18 mois d’affinage, d’huîtres du Bassin d’Arcachon médaillées d’or lors du concours général d’agriculture, de tomes de fromages des Pyrénées et les bouteilles d’Armagnac millésimés.
La vente commence par les bourriches d’huitres (quatre douzaines) qui partent aux alentours de 30 euros. Les enchères pour les tomes de fromages de brebis commencent à 120 euros pour se terminer vers 140 à 150 euros.
Une belle enchère pour un Armagnac de 1989
Ce sont les bouteilles d’Armagnac millésimées du domaine de Lucquet qui ont le plus fait monter les enchères. C’est en particulier, un magnum de 1989, présenté à 180 euros, qui a suscité l’intérêt du public, ce millésime n’étant plus accessible sur le marché. Il a été acheté pour 500 euros par un homme qui avait déjà remporté un lot d’Armagnac. L’acquéreur n’est pas un collectionneur mais un vrai amateur, « très content » de ses achats. « C’est une belle enchère mais c’est un beau produit », a commenté le commissaire-priseur. La vente d’un jambon de Bayonne de 11 kilos, affiné pendant 18 mois, a été adjugée à 320 euros.
Pendant 200 ans, le hall du Palais de la Bourse a été la Corbeille, c’est-à-dire le lieu où toutes sortes de marchandises se vendaient à la criée. « C’est une façon de ranimer cette tradition. Et on espère développer cette vente aux enchères pour en faire un rendez-vous reconnu à travers le monde », explique Philippe Dumand, président de Bordeaux So Good. L’événement est organisé par l’agence aquitaine de promotion agroalimentaire (aapra), en lien avec la chambre de l’agriculture.Un événement qui a pour but affiché de servir les filières agroalimentaires de la grande région.