Bordeaux: le site de la police «avis de recherches» veut se faire connaître du grand public
INTERNET Ce site qui recense les personnes et objets disparus reste pour l’instant trop méconnu…
Le site n’est pas nouveau, puisqu’il a été créé en 1997 par la direction centrale de la police judiciaire. «Mais il est complètement inconnu du grand public, explique Brigitte Jullien, Directrice départementale de la sécurité publique de la Gironde, et nous avons pour mission depuis quelques jours de le faire connaître et de l’alimenter de nouvelle manière pour le rendre plus efficace.»
La nouvelle mouture du site «avis de recherches» a été présentée ce mardi à l’hôtel de police de Bordeaux. Il se divise en quatre rubriques: les personnes disparues (amnésiques, disparitions, personnes décédées non identifiées), les personnes recherchées (auteurs présumés de crimes, évadés), les objets volés et les objets retrouvés sans propriétaire.
«L’une de nos difficultés est de retrouver les propriétaires d’objets volés»
«Ce site était uniquement alimenté par la police judiciaire jusqu’ici, dorénavant les enquêteurs des DDSP pourront aussi y participer, ce qui va lui donner plus de force et augmenter le nombre de fiches» poursuit Brigitte Jullien. A ce jour, le site ne recense par exemple que 56 personnes disparues, 77 personnes recherchées et 677 objets volés au niveau national. Bien loin de la réalité. «Rien que sur la zone police de la Gironde, nous avons enregistré en 2014 3.621 vols par effraction dont 2.329 dans les habitations principales» indique la Directrice départementale.
La police espère que le public consultera plus régulièrement le site, notamment lors d’achat d’objets sur des sites de vente en ligne, pour s’assurer que le bien convoité n’a pas été volé, ou bien pour retrouver un objet disparu suite à un cambriolage. «L’une de nos grandes difficultés est en effet de retrouver les propriétaires d’objets volés, particulièrement les bijoux, insiste Brigitte Jullien, car souvent les saisies s’effectuent directement chez le voleur ou le receleur, et il nous est impossible de savoir d’où ils proviennent.»
Pour récupérer leurs biens, les victimes devront toutefois apporter une preuve qu’ils leur appartiennent bien: titre de propriété, facture ou photo.
www.avisderecherches.interieur.gouv.fr