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18 h 39 Fin du procès, décision le 28 maiLe président propose aux prévenus de prendre la parole mais aucun ne le souhaite. Le tribunal va se retirer pour délibérer. Grand travail d'analyse et de lecture à faire, le jugement est mis en délibéré et la décision sera rendue le 28 mai à 14 h.
18 h 29 La relaxe demandéeDécrit un acharnement sur son client alors que la piste des comptes en Suisse a été évitée, au détriment de la vérité. Il estime que c'est une instruction à charge.Il a été accusé par défaut qui est inacceptable, selon lui. Il demande donc la relaxe pour son client«C'est le dernier jour du procès, et pendant votre délibéré, vous vous souviendrez que le doute est une vertu. Quoi qu'il advienne, De Maistre aura beaucoup perdu et c'est un homme fatigué.» conclut l'avocat.
18 h 16 Patrice de Maistre à l'écartIl explique qu'en 2008,en 2009, Liliane Bettencourt rencontre seul le gestionnaire des comptes suisses. Veut montrer que Patrice de Maistre était tenu à l'écart et que ces faits n'ont pas été examinés pendant l'instruction.
18 h 08 Ils s'en est remis aux spécialistes«Il n'a fait que se remettre au savoir de ceux qui étaient des professionnels, des détenteurs du droit (les anciens avocats de Liliane Bettencourt).» Son avocat s'insurge que ceux-là même ne soient pas devant le tribunal.
18 h Oeuvre pour une régularisation des comptes suisses«Son premier réflexe en découvrant cela a été d'envisager une régularisation des comptes clandestins. On l'entend dans l'enregistrement du 17 décembre 2009 : il y annonce qu'il va consulter des avocats sur ces sujets. Deux solutions soit il quittait le bateau définitivement, soit il acceptait ce qui avait été décidé par les conseils en charge de ces affaires», lance l'avocat.
17 h 56 La fraude fiscale des Bettencourt écartée de l'instruction«Le vrai scandale de cette affaire c'est l'existence de cette fraude massive, pendant 40 ans! Tout cela aura été écarté dans le cadre de l'instruction. On a décidé de se concentrer sur l'abus de faiblesse. C'est scandaleux!»
17 h 49 : Des comptes suisses cachés au fisc«Il y a eu une Omerta sur une fraude fiscale massive et organisée des Bettencourt. Durant près de 40 ans et sans que ce secret soit soufflé, des millions d'euros ont été soustraits au fisc français», estime l'avocat. De Maistre ne le découvre que partiellement et progressivement. Il ignore l'existence de 11 comptes Suisses cachés, car il y a une vraie culture du secret chez les Bettencourt.
17 h La fiction d'une famille irréprochableOn l'a traîné dans la boue, caricaturé, selon l'avocat. Il dit qu'on a transformé sa peine ( il a versé quelques larmes à la barre) en jérémiades. «Qui a pu oublier que le procès a commencé par un drame? Un homme qui après avoir affronté l'instruction n'a pas eu le courage d'affronter cette audience». Allusion à la tentative de suicide d'Alain Thurin, un des dix prévenus, actuellement hospitalisé dans le coma.«Il a mené un travail irréprochable pendant de longues années, auprès de celle qu'il appelait sa patronne», rappelle l'avocat.«On nous a servi une fiction d'une famille irréprochable et aimante. Je refuse que De Maistre soit l'exutoire des tourments de cette famille. Ce qui a été mis sur le compte de la pudeur est une façon de protéger des secrets. Il a été embarqué malgré lui dans ces histoires de famille, pleine de non-dits», plaide l'avocat
17 h 40 L'audience reprendReprise de l'audience avec la plaidoirie de Pierre Haïk, le troisième avocat de Patrice de Maistre.
Suspension jusqu'à 17 h 30.
17 h 07 : Un état de vulnérabilité pas apparentA voulu l'aider à acheter un voilier. Elle lui dit que ça lui ferait plaisir et on sait qu'elle aimait faire des cadeaux. Il y renoncera, pensant que c'était une mauvaise idée. Elle répète que l'état de vulnérabilité n'était pas apparent, que l'expertise qui date son début est biaisée.Fin de la plaidoirie de Jacqueline Laffont.
16 h 53 : L'expertise discréditéeLe certificat médical qui fonde le rapport est court et ne comporte pas d'examens, pas de tests neuro-psychologiques, estime l'avocate. Ce qui discrédite l'ensemble du rapport selon elle. Elle insiste sur le fait qu'il n'y a pas d'état de vulnérabilité apparent.
16 h 44 Critique de l'expertise médicaleRevient sur le fait que Sophie Cromb qui a coordonné l'expertise médicale a été le témoin de mariage du juge Gentil. «Cela peut faire naître un doute sur l'impartialité de l'expert», estime l'avocate.D'autre part, certains pans du dossier (certains rapports de médecins) n'ont pas été pris en compte par les experts, selon la défense. «Les conclusions sont tronquées car les examens sont incomplets», estime t-elle.
16 h 36 : Il ne fait rien d'autre que travaillerIl est convaincu qu'elle n'est pas en situation de faiblesse. Il n'a rien fait d'autre que de travailler au service de Liliane Bettencourt. Il est assez réticent sur le mandat de protection future et quand il voit que la milliardaire aussi, il s'oppose à ce qu'elle signe.
16 h 30 A proposé une médiation mère-filleIl tente de participer à la réconciliation entre la mère et la fille.Dans les enregistrements, De Maistre parle avec l'avocat de la milliardaire et lui demande de faire une médiation, d'arrêter tout cela, avant le procès. Ne met donc pas de l'huile sur le feu, bien au contraire selon l'avocat.
16 h 20 Pris dans un conflit qui le dépassePendant les enregistrements, on ne l'entend pas dérailler, souligne l'avocate. Dans ces écoutes, quand il sentait qu'elle n'était pas bien, il interrompait les réunions, explique maître Laffont. Il la respecte, lui répète les choses.12 juin 2009, une conversation est enregistrée entre Liliane Bettencourt et sa secrétaire qu'elle licencie : «et on l'entend, elle est aux commandes, elle a de l'autorité et elle lui signifie son licenciement avec fermeté», souligne l'avocate. Patrice de Maistre a été confronté à quelque chose qui le dépasse, à un conflit qui ne le concerne pas.
16 h 12 Des enregistrements à prendre avec prudenceIl ne s'est pas introduit auprès de la famille, il a été sollicité pour réduire les dépenses sur l'Ile d'Arros et présenté par Owen Jones, ancien PDG de l'Oréal. De Maistre connait très peu François-Marie Banier, selon l'avocate.Les entregistrements datent de 2009 donc ils ne peuvent pas renseigner le tribunal sur des faits postérieurs. Sur la fin des enregistrements, il utilise le terme de «folle» parce qu'il n'en peut plus, il se retrouve à gérer plus que ce qui était convenu.«On lui donne maintenant le beau rôle mais le majordome a placé un enregistreur dans le dos dans son employeur pour avoir des armes en cas de licenciement! »Les enregistrements sont incomplets, la qualité est mauvaise, on entend parfois très mal.
16 h 02 : «Claire Thibout, la mère Thérésa de l'affaire Bettencourt»Ce qu'on reproche à De Maistre : en 2008, il a accepté une donation de 5 millions d'euros et a ensuite hésité à accepter de l'argent pous s'acheter «le voilier de ses rêves». Et en janvier 2007, remise d'une somme de Claire Thibout à Patrice de Maistre, qui aurait été destinée à Eric Woerth.Etat vulnérabilité n'était pas perceptible avant la prise de fonctions de Patrice de Maistre en 2010. On a cherché à tordre le cou à la logique.Claire Thibout, la mère Térésa de l'affaire Bettencourt, en 2006, elle fait doubler son salaire, demande deux millions d'euros et deux appartements. Pour l'avocate, elle a témoigné pour toucher 400.000 euros.
15 h 47 : «je veux croire que les dés ne sont pas encore jetés»Elle aimerait demander à Olivier Pelat, tuteur ad hoc de Liliane B, s'il pense que celle-ci a vraiment voulu que cela se passe comme ça. «Ma conviction profonde, c'est que Liliane B n'aurait pas voulu ça», estime maître Laffont.«Nous avons tous connu cette affaire avant d'en être saisie, à travers ce que les médias en disaient. Et on avait tous un avis. Pour juger, vous allez devoir vous détacher de tout ça».«En me levant pour défendre pour Patrice de Maistre, je veux croire que les dés ne sont pas encore jetés», ajoute t-elle. Salue le déroulement de l'audience. «Un moment de justice», selon elle.
15 h 44 : Demande d'une relaxe, fin de sa plaidoirie. Début de celle de Jacqueline Laffont, autre avocat de Patrice de Maistre.
15 h 32 Il gérait 2 milliards d'eurosC'est un engagement total quand elle signe la convention. Elle prend huit minutes pour la relire, précise l'avocat. Il décrit un homme droit, professionnel et loyal à Liliane Bettencourt.Il touchait 2 millions d'euros d'honoraires, en rémunération globale, mais l'avocat pointe qu'il avait à gérer deux milliards d'actifs (les holdings, la fondation, la fortune personnelle).
15 h 21 : «Il a suivi le courant»N'a pas tenté de séparer la mère et la fille. Alors qu'elle lui demande si elle doit inviter sa fille, Patrice de Maistre lui dit : «Vous devais être cette grande dame , qui êtes au dessus de ça», rapporte l'avocat. «Il a suivi le courant, la barque chargée par Liliane Bettencourt, et a du de plus en plus gérer la fondation», estime t-il. Une convention signée en mars 2010 vient régulariser cette situation préétablie.
15 h 10 «Il n' a fait que régulariser des situation de faits qui existent»«Il n' a fait que régulariser des situation de faits qui existaient.» Il faut rattraper des situation de faits, c'est comme ça que fonctionnent les choses chez les Bettencourt.Va gérer Thetys et Clymene, deux holdings des Bettencourt, puis la fondation puis la fortune personnelle de Liliane Bettencourt.Il est décrit comme brillant dans son domaine. Et comme il y avait satisfaction, il y a eu confiance. On lui a confié certaines choses et on l'a solllicité sur des points personnels.
15 h 05 : La carrière de De MaistreParle de son parcours professionnel. Il a été expert-comptable, audit, et il deviendra commissaire aux comptes (Il a eu en charge Airbus, l'Oréal et d 'autres grands comptes). Il a été entrepreneur, financier dirigeant de Deloitte, un des 4 plus gros cabinets de conseil-audit. A 50 ans il a voulu tourner la page, créer son propre service.Il accepte de devenir gestionnaire de fortune, de façon temporaire, en 2003. Il va moderniser, réorganiser les opérations de contrôle sur la comptabilité, gérée auparavant à l'ancienne. Il régularise et fait croitre le portefeuille de cette immense fortune.
15 h Défense de Patrice de MaistreMaitre Christophe Cariou Martin, un des avocats de Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt commence à plaider.Patrice de Maistre est quelqu'un de sensible, avec un coeur. Il a été éprouvé avec 88 jours de détention, le seul prévenu à avoir été en détention. Ceux qui prennent ce trop-plein d'émotion pour de la mièvrerie ne savent pas ce que c'est que de souffrir moralement. Il connaît un épuisement nerveux après quatre ans d'enfer, insiste l'avocat.
Suspension jusqu'à 14 h 50.
13 h 36 conclusion«Elle a allumé un incendie et elle n'est pas là pour l'éteindre» a dit maître Normand. Liliane B ne voulait pas que le procès se tienne, rapporte maître Cornut-Gentille. En 2010, elle n'en peut plus de cette affaire et c'est pour ça qu'elle ne veut plus le voir. «Prenez votre décision pour que tout le monde retrouve sa sérennité», conclut-il.
13 h 24: il demande la relaxe«Jamais je n'ai vu quelqu'un aussi mal traité, en particulier par les médias. (...) Il a énormément d'amis et c'est un type formidable», explique son avocat.Revient sur la santé de Liliane B : «c'est par les actes qu'on peut juger les capacités de jugement», ont dit les experts, pointe l'avocat.Sur le testament,Banier a considéré qu'il n'aurait jamais du s'en mêler. Il accuse les deux avocats qui ont organisé cet acte. Demande la relaxe
13 h 10 : «Un enfant qui n'est pas arrivé à maturit黫Il m'a intéressé et m'a apporté beaucoup de vie, de pagaille», dit Liliane B au sujet de Banier. Elle parle d'une amitié irresistible qu'elle a eu, mais avec le début de l'affaire elle préfère prendre ses distances, a t-elle expliqué sur le plateau de Marc-Olivier Fogiel.«Est-ce que c'est un manipulateur cynique? S'il était un manipulateur, il aurait aussi dissimulé or il ne sait pas mentir, cela fait partie de son caractère», estime son conseil.Maître Jean Michel Normand a dit de lui c'est «un enfant qui n'est pas arrivé à maturité» et c'est vrai, selon son avocat. C'est ce que Liliane B aimait chez lui.
13 h 06 : Qui est Liliane Bettencourt?Au cours de sa vie, l'héritière de l'Oréal est surtout connue pour être la première fortune de France. Elle n'a pas été reconnue pour elle-même, elle a été enfermée dans des carcans, estime l'avocat. Sa rencontre avec François Marie Banier va tout changer. Il n'est pas conventionnel, fantaisiste.
12 h 58 «Qu'est ce que c'est pour Liliane Bettencourt que 200 millions? c'est rien»1997 à 2009 : c'est 200 millions de dons pour Banier (hors assurances vie mais il ne les a pas touché, explique l'avocat). «Il faut regarder la relation à l'argent chez les Bettencourt. Qu'est ce que c'est pour Liliane Bettencourt que 200 millions? c'est rien» Il rappelle que L'Oréal, c'est l'entreprise de France qui a eu la plus grande croissance. Il pointe que pendant qu'elle donnait 200 millions, sa fortune s'accroissait mécaniquement.
12 h 50 : Pas un «chef de meute»Les avocats des parties civiles et le procureur ont parlé de «Chef de meute», «cabinet noir», or Banier n'apparait qu'une fois dans les enregistrements, alors qu'il est censé tout organiser, souligne avocat.
12 h 44 : «Il ne l'a pas isolé de ses proches»Il effectue un travail de titan, il était à la manoeuvre et elle l'encourageait. Il faisait des milliers de photos par mois, dit l'avocat sur le travail d'artiste du principal prévenu.Enumère toutes les rencontres avec la famille Bettencourt-Meyers et ses amis, pour montrer que Banier ne l'a pas isolé de ses proches.
12 h 32 : «J'ai dit 100 fois à Liliane de se réconcilier avec sa fille»Quelles sont les preuves de l'éloignement organisé par Banier entre Liliane B et sa fille? «Il s'en fiche de Françoise Bettencourt, il ne fait pas de commentaires», explique l'avocat. «J'ai dit 100 fois à Liliane de se réconcilier avec sa fille», a t-il même écrit, souligne l'avocat.Banier a été écarté en juillet 2010, elle n'a pas répondu à ces mails.Un an après, un médecin explique que les rapports mère-fille sont difficiles et s'aggravent plus l'état de la milliardaire s'améliore.
12 h 23 : «oui il lui est arrivé d'être grossier mais c'est ça l'emprise ?»Comportement choquant de Banier raconté par des témoins : il s'allonge avec ses chaussures sur le lit de Liliane B et l'appelle «ma grosse» , par exemple. «Oui il est familier, oui il lui est arrivé d'être grossier mais c'est ça l'emprise ?»Le ministère public a parlé de flatterie. Il n'y a que 4 lettres dans ce ton, sur des milliers et en déhors de la période qui intéresse lle tribunal, commente l'avocat.
12 h 15 «Des excès médicamenteux»Pour lui, les experts sont d'accord. «Une information, le rapport du docteur Agid, leur avait été dissimulée», explique l'avocat. Et ils n'avaient pas connaissance des excès médicamenteux. Tout le monde a été d'accord pour dire qu'elle était «trop soignée, mal soignée». «Doute énorme sur le moment où son état a basculé. Rien qui permet d'affirmer, sauf quand il y avait des excès médicamenteux, qu'elle n'avait pas tout son discernement», conclut l'avocat. Pour lui c'est plutôt en 2010 qu'en 2006 que son état se dégrade vraiment.
12 h 08 Seulement de légers troubles de la mémoirePlusieurs semaines ou plusieurs mois pour retrouver «le même état intellectuel qu'elle avait avant» après son accident, estime un médecin cité par l'avocat. Elle a sans doute alors un début léger de troubles de la mémoire.Fin 2006 / 2007 : troubles «sous l'effet des médicaments administrés par Henriette Youpatchou», estime l'avocat.2008 / 2009 : Troubles de la mémoire très légers, peut être plus quand il y avait des surdosages de médicaments.
11 h 57 L'état de santé de Liliane BettencourtQuels sont les actes tangibles dont vous disposez pour apprécier les capacités de discernement? La confrontation de tous les experts a été très intéressante,«ils sont d'accord si on respecte la chronologie», estime l'avocat.2003 à 2006 : On constate qu'il y aurait eu des troubles, résultats de prescriptions abusives. C'est flou, pas très sûr.2004/2005 : il n'y a pas de troubles sur cette période. «Une femme dans un bon état général». Il ne signale rien sur le plan neurologique, cognitif.Aout / septembre 2006 : une période après un accident à Formentor, en Bretagne, où elle est hagarde très mal. Elle est en difficulté pendant huit jours. Elle est hospitalisée et elle se remet très vite. Un scanner montre un signe radiologique, qui ne signifie pas qu'elle a des troubles.
11 h 52 : Des accusations sans preuve«Gourou» et «manipulateur», employés sans preuve contre Banier. «Elle avait besoin de lui», «Il l'a emmené au théâtre», expliquent les témoins quand on leur demande de justifier l'emploi de ces termes, selon l'avocat. «Vous ne pouvez pas vous appuyer sur ces témoignages à charge», affirme le conseil.
11 h 42 : « Des témoins qui ne sont pas fiables »Henriette Youpatchou, l'ex-infirmière de Liliane Bettencourt avait assuré devant le juge que la milliardaire a signé un chèque d'un montant conséquent «or aucun chèque n'a été retrouvé», précise l'avocat. Elle raconte aussi qu'en juin 2007 : Banier aurait réussi à dissuader la milliardaire de rejoindre sa fille en Bretagne, en parlant de mauvais temps, d'une tempête. Or les Bettencourt ont du assister à des obsèques début juillet avant de s'y rendre, explique l'avocat.Ce sont des témoins qui ne sont pas fiables une seconde.
11 h 31 : La crédibilité de Claire Thibout démontéeCrédibilité des témoins abordée :De 2006 à 2008, on sait qu'il y avait atmosphère désagréable chez les Bettencourt et cela a pu influer sur le personnel et les témoignages qu'il a fourni.Claire Thibout a affirmé que depuis 2006, Banier se faisait remettre des lettres avec l'en-tête du domicile des Bettencourt. «C'est grave, cela sous-entend qu'il lui dicte ses volontés», souligne l'avocat. Or, après 2005, seuls deux courriers à son notaire comporte cet en-tête et ils ne concernent pas les donations. Claire Thibout peut-elle être crédible? lance alors l'avocat au tribunal.
11 h 28 C'est au tour de maître Cornut-Gentille de plaider pour BanierLe deuxième avocat de Banier. «Le procureur a requis la peine maximale au motif qu'il a séparé une fille et sa mère, or il n'y a rien de plus faux.» Je ne céderai pas à des simplifications mais je vais m'intéresser aux pièces du dossier.
11 h 06 Suspension d'audience pour 10 minutes
11 h 01 104 millions au lieu de 400 millions de dons, pour l'avocatSeptembre 2009 : régularisation d'actes chez le notaire. Elle décide où se dérouleront ses obsèques, à Saint-Germain des près. Preuve de sa capacité de discernement, selon l'avocat. «Elle a de la mémoire!», commente t-il. Vous devrez rechercher sa volonté à elle, exprimée à la fin des années 90. Elle n'a jamais voulu autre chose que lui donner 4 assurances vie, des oeuvres d'art etc.Pour lui il y a 104 millions d'euros de dons et non 400 millions,comme écrit dans l'ordonnance de renvoi.
10 h 53 : «On a construit un procès théorique»Une très ancienne amie de Liliane B qui parle de la milliardaire «pour une affaire sous, elle fait la une des journaux. Elle a du répondant et du mordant et dit qu'elle peut donner à celui qu'elle veut et que c'est peu par rapport à ses avoirs.»Dernier acte 16 septembre 2009 : dons manuels tous en dehors de la prévention ( 2006 et 2011) et les régularisations sont postérieures et non initiées par François-Marie Banier, explique l'avocat. 27 avril 2009, lettre de Liliane B à son notaire : «essayons de régulariser les cadeaux que j'ai fait à Banier avant mon départ à d'Arros». On a construit un procès théorique, commente l'avocat.
10 h 47 : «Il n'y a pas eu de faute»André Bettencourt demandait l'accord à sa femme pour tout un tas de donations citées par l'avocat. «Il ne la considère pas alors comme 'un zombi'», souligne l'avocat.«Il est content d'être noyé sous cet or, mais c'est acte décidé de la part de Liliane Bettencourt. Il n'y a pas eu faute».Dons de 57 livres, en dehors de la prévention selon l'avocat et régularisation après, initiée par le conseil de Liliane B.
10 h 39 : Une conscience de la valeur de l'argent en 2007Novembre 2006 : lettre Liliane Bettencourt : «je suis dans un tel état de rage avec Françoise ( ...) Je vais m'épuiser, elle va m'écraser», écrit -elle et qui montre que Banier est extérieur au conflit mère-fille, selon l'avocat.Une autre assurance vie au bénéfice de Banier, contracté en 2007: 82 millions d'euros(décidé en 2002 pour l'avocat)Carnet de RDV de Liliane B : l'avocat raconte une anecdote où elle veut voir un sac Vuitton à 770 euros avant de l'acheter, c'est le même jour que la signature pour l'assurance-vie. Preuve pour lui qu'elle a conscience de la valeur de l'argent, de ce que sont les euros.
10 h 31 Des dons qui remontent aux années 90Legs d'oeuvres d'art africains qu'ils ont choisi ensemble. Banier en choisit 15 dans une expo où 500 objets figurent et elle lui répond «c'est tout, rien d'autres?»Des dons manuels sont considérés par l'avocat de la défense comme en dehors de la période de prévention.Un tableau a par exemple a été offert à Banier pour ses cinquante ans, en 97. Ce sont les régularisations qui ont eu lieu plus tard.
10 h 22 «Où est le préjudice?»En 98, elle désigne Banier bénéficaire d'une assurance-vie et en 2003 elle réitère cette décision. C'est son choix selon l'avocat. «Où est le préjudice?»Les 262 millions d'euros d'assurance-vie n'ont jamais été empochés par Banier c'est sa fille qui la récupère en mars 2011, dans le cadre du protocole d'accord. «Et il ne connaissait pas le montant», souligne son conseil.Ceci n'intervient donc pas quelque jours après son hospitalisation en 2006, c'est simplement une régularisation explique l'avocat.
10 h 11 Il s'inquiert de son état dans des courriersSa fille conteste des dispositions que la milliardaire avait engagé dès les années 90, souligne l'avocat.Il est tellement intime avec elle, qu'il a une conscience parfaite de ce qu'elle fait, pour le ministère public, mais il n'est pas aussi présent que ce qui a été dit, selon son conseil.Lecture de courriers échangés entre Liliane Bettencourt et François-Marie Banier : Elle dit sa douleur physique et il s'enquiert de son état.
10 h 02 «On s'est écrit pendant 15 ans»On dit qu'il a monté toute son opération mais on occulte les discussions avec les notaires. On voudrait nous faire croire qu'il lui a fait precrire un anxyolitique pour pouvoir changer des dispositions alors que le jour du vernissage d'une exposition de Banier, elle se déplace pour lui apporter un acte.De nombreux autres dons à d'autres personnes sont énumérés.Lecture d'une lettre de Liliane Bettencourt. « Françoise je n'ai pas pu lui parler depuis son mariage », et dans une autre à sa fille « On s'est écrit pendant 15 ans, je lui parlais comme à mon père. ( ...) Je désire que tu transfères la propriété de l'Ile d'Arros à François-Marie Banier »
9 h 54 «J'ai donné l'Oréal à ma fille, pour le reste je fais ce que je veux».Parce qu'elle a compris son oeuvre, qu'elle va à Beaubourg en 91, elle décide de soutenir le photographe. Ce n'est pas une midinette, comme on a pu le dire. Et, elle va le faire progressivement de 97 et 2002 (assurances vies, dons, dispositions testamentaires). Son conseiller juridique lui aurait déconseillé de faire ces actes en faveur de Banier mais l'avocat rapporte qu'elle estime «j'ai donné l'Oréal à ma fille, pour le reste je fais ce que je veux».
at : 9 h 50 «l'être le plus drôle»L'avocat veut d'abord parler de la personnalité atypique de Banier «que le ministère public n'a pas compris». Il lit une lettre d'Aragon, qui dit de son client «C'est l'être le plus drôle que je connais». Il estime aussi que le jeune homme (alors âgé de 23 ans) qu'il est promis à un bel avenir artistique. Des arguments avancés pour mettre à mal ce que les avocats des parties civiles ont dit «un artiste auto-proclamé».
at : 9 h 45 : Début de l'audienceMaître Laurent Merlet, un des avocats de François-Marie Banier, le principal prévenu arrive à la barre. Il annonce qu'il va montrer que les 5 actes notariés (donations, dons manuels etc.) qui lui sont reprochés ne relèvent pas d'actes abusifs.Liliane Bettencourt n'est pas «la chose» décrite par les parties civiles. Elle connait son caractère impulsif, il ne sait pas faire semblant, dit l'avocat.