Gironde: Des huîtres du Bassin d'Arcachon affinées dans les marais du Médoc
ECONOMIE Les premiers coquillages qui ont séjourné dans les marais pourront être dégustés pendant ces fêtes de fin d'année...
L'ostréiculture n'est pas une nouveauté, dans les marais du Médoc. Elle était très développée jusque dans les années 70 mais a dû être stoppée en 96, notamment après la découverte d'une pollution au cadmium, un métal très toxique. Depuis juillet 2014, l'affinage des huîtres y est de nouveau autorisé, après des analyses concluantes menées sur le milieu aquatique. «La station marine d'Arcachon a constaté une amélioration de la qualité de l'eau et on y a vu l'opportunité de relancer une activité», explique le comité régional de la conchyliculture d'Aquitaine.
Des huîtres plus charnues
Pour l'instant la pratique d'affinage est encore marginale: cinq ostréiculteurs du Bassin d'Arcachon ont choisi de confier leurs huîtres à sept aquaculteurs du Médoc pour des séjours qui n’excèdent pas trois mois. Ces professionnels doivent passer par une commission d'agrément avant de pouvoir pratiquer l'affinage. La relance de cette activité étant très récente, ils ne produisent pour l'instant qu'environ 5 tonnes de coquillages au total sur 10 hectares, quand 8000 tonnes d'huîtres sont produites en Aquitaine. «Le but c'est de proposer une offre complémentaire», précise le comité. En 2015, il est prévu de recruter d'autres aquaculteurs susceptibles d'être intéressés par l'affinage.
«Les huîtres sont plus charnues car il y a beaucoup de nutriments dans les marais. C'est un goût très particulier, moins iodé et plus croquant, elles ressemblent aux huîtres du Banc d'Arguin élevées en eaux profondes», explique le comité régional de la conchyliculture. Les premières huîtres à avoir séjourné dans les marais salants sont commercialisées auprès du grand public pour ces fêtes de fin d'année.