Une trentaine d'agents de la Communauté urbaine de Bordeaux expérimente le travail à distance

SOCIETE Le test a débuté le 21 octobre, et s'achèvera en mars 2014, avant une éventuelle généralisation...

Mickaël Bosredon
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Deux femmes sur leur lieu de travail.
Deux femmes sur leur lieu de travail. — SIERAKOWSKI/JOCHMANS/ISOPIX/SIPA

En faire «une organisation de travail comme une autre.» La communauté urbaine de Bordeaux vient de lancer une expérimentation concernant le télétravail, suite à un questionnaire proposé fin 2011 aux agents de la communauté sur leurs modes de déplacements, et qui a fait remonter leur souhait de pouvoir télétravailler. Ce questionnaire a été conforté par une enquête réalisée auprès des femmes de la collectivité au printemps 2013. Une délibération de juillet a donc autorisé cette expérimentation, qui a été officiellement lancée le 21 octobre. «Nous avons reçu soixante candidatures, et nous en avons retenu trente» explique la chef de projet Sandrine Darriet.

Cette expérimentation court jusqu’au 28 mars, et porte sur deux jours maximum de télétravail par semaine. Elle propose de l’effectuer soit sur un site de la CUB, au Taillan, à Ambarès, à Bordeaux-rive-droite ou à Artigues, soit à domicile, «sachant que chez soi, il y a un accès restreint aux services à distance proposés par la CUB» précise Sandrine Darriet.

«On considère que moins de la moitié des 2.800 agents de la CUB ont un métier qui peut s’effectuer, partiellement, à distance, précise la chef de projet, et si le but est d’étendre le télétravail pour réduire le temps passé dans les déplacements,  il n’est pas question pour autant qu’il se fasse plus de deux jours par semaine, car il ne faut pas exclure les salariés de leur environnement professionnel.»

«Un gain indéniable pour ma qualité de vie»

Cadre à la direction de la communication, Sandrine Valentin fait partie de la trentaine d’élus à participer à cette expérimentation. «Je travaille un jour par semaine, le jeudi, sur le site de la CUB à Ambarès, commune où je réside également.  Au lieu de passer 1h le matin, et 1h le soir, dans les transports pour rejoindre l’hôtel de CUB à Mériadeck, je ne mets que 10 minutes pour me rendre au travail, ce qui me permet de commencer plus tôt le matin, et donc de terminer plus tôt le soir, et ainsi de pouvoir récupérer mes deux enfants à la garderie. Il y a donc un gain indéniable en ce qui concerne ma qualité de vie, et un vrai bénéfice en terme de fatigue» témoigne la salariée.

Sandrine Valentin confirme cependant que ce mode de fonctionnement n’est guère possible «plus d’un jour ou deux par semaine, au risque de se couper de son équipe, et de se créer des problèmes organisationnels. Il ne faudrait pas remplacer une contrainte par une autre.»

La salariée n’a pas souhaité «expérimenter le travail à domicile.» «Je tiens à bien distinguer mon espace de travail de mon espace personnel. Certes, il m’arrive de ramener des dossiers chez moi, mais il y a une différence entre travailler une heure ou deux depuis son domicile, ou une journée entière.»

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