Facebook: Dans cinquante ans, le réseau social pourrait compter plus de morts que de vivants

PROJECTION Si la croissance du réseau social se poursuit au même rythme qu’aujourd’hui, il y aura plus de 4,9 milliards d’utilisateurs morts sur Facebook en 2100

20 Minutes avec agence
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Facebook pourrait rassembler plus d'utilisateurs morts que vivants d'ici 2070 (illustration).
Facebook pourrait rassembler plus d'utilisateurs morts que vivants d'ici 2070 (illustration). — LODI Franck/SIPA

Selon une étude de Big Data & Society, un groupement basé à Oxford réunissant de nombreux universitaires internationaux, Facebook pourrait rassembler plus de comptes de personnes mortes que vivantes d’ici 2070, rapporte Presse-Citron, ce mardi. Pour établir cette conclusion, les chercheurs ont recoupé différentes données comme le nombre total actuel des utilisateurs du réseau social pour chaque groupe d’âge et pays, des données démographiques projetées pour le XXIe siècle ou encore la mortalité projetée pour cette même période. Ainsi, au moins 1,4 milliard de membres mourront d’ici 2100. A cette date, Facebook pourrait alors compter plus de 4,9 milliards d’utilisateurs décédés si la croissance du réseau social se poursuit au même rythme qu’aujourd’hui.

« Des risques éthiques et politiques importants »

Les auteurs de l’étude soulignent les défis posés par la conservation des profils des personnes décédées. « Nous soutenons qu’une approche exclusivement commerciale de la conservation des données comporte des risques éthiques et politiques importants qui exigent une réflexion urgente, notent les chercheurs. Nous préconisons un modèle de conservation évolutif, durable et digne qui tient compte des intérêts des multiples parties prenantes. »

Selon eux, les données des utilisateurs décédés peuvent aussi avoir une vocation historique. « Facebook devrait inviter les historiens, les archivistes, les archéologues et les éthiciens à participer au processus de conservation du vaste volume de données accumulées que nous laissons derrière nous à notre décès », conclut David Watson, chercheur à Oxford.