« Quelle époque ! » : Le nouveau talk-show du samedi soir de France 2 annonce du changement dans la continuité

GRANDES LIGNES Léa Salamé a présenté ce mercredi les grandes lignes de l’émission qu’elle animera dès le 24 septembre sur France 2 et où Christophe Dechavanne et Philippe Caverivière interviendront chaque semaine

Fabien Randanne
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Léa Salamé, animatrice de « Quelle époque ! », entourée de Christophe Dechavanne et Philippe Caverivière, qui interviendront chaque semaine dans l'émission.
Léa Salamé, animatrice de « Quelle époque ! », entourée de Christophe Dechavanne et Philippe Caverivière, qui interviendront chaque semaine dans l'émission. — Nathalie GUYON - FTV

L’émission qui succédera à On est en direct, les samedis, en deuxième partie de soirée, dès le 24 septembre, sur France 2, s’appellera finalement Quelle époque ! Léa Salamé et ses équipes « se sont pris la tête tout l’été » pour trouver ce titre définitif alors que, début juillet, le projet était annoncé avec, comme titre de travail, On ne peut plus rien dire.

L’inspiration est finalement venue de la prose de Orelsan, et particulièrement de sa chanson Du propre. Léa Salamé cherchait « l’expression du moment » pour parler de la période actuelle « folle, anxiogène, où on ne sait pas trop où on va atterrir. » L’intitulé exclamatif, Quelle époque !, semblait particulièrement approprié.

Une centaine de personnes dans le public

Le programme a été présenté aux médias ce mercredi après-midi, dans les grandes lignes. « Ce sera une émission très séquencée, avec plusieurs rendez-vous. Il y aura un invité politique très régulièrement, des artistes, des intellectuels, des personnalités qui ont marqué l’actualité de la semaine ou marqueront la suivante… », a expliqué Régis Lamanna-Rodat de Winter Productions. Le producteur ajoute que le public, composé d’une centaine de personnes, sera réparti autour du plateau et encerclera les invités qui devraient être au nombre de sept à huit par semaines.

Pas de grande révolution, ce nouveau talk assume de rester dans la lignée de ceux qui l’ont précédé - Tout le monde en parle, On n’est pas couché, On est en direct - en mélangeant les univers et les générations, les commentaires sur l’actualité et les interviews promos.

Léa Salamé « flippée est heureuse »

A l’approche du lancement, Léa Salamé s’est dite « flippée est heureuse » et a parlé de prise de risque. « C’est un vrai challenge pour moi. Jusque-là, j’ai bâti une carrière de journaliste politique. J’étouffais un petit peu, j’avais envie d’ouvrir la fenêtre. Je ne sais pas si je vais en être capable mais j’y vais avec un grand enthousiasme et humilité », a-t-elle assuré.

Si Laurent Ruquier, avec qui elle a coanimé On est en direct la saison passée, a quitté la case du samedi soir qu’il occupait depuis seize ans, elle ne s’imaginait pas être complètement seule aux commandes de cette nouvelle émission.

« La nostalgie des gens qui osent »

Léa Salamé a ainsi tenu à garder près d’elle l’humoriste Philippe Caverivière avec qui elle a noué une « complicité » ces derniers mois. En conférence de presse, il a dit éprouver « du plaisir » à commenter la « folie de l’époque ». Celui officie également chaque matin au micro de RTL s’est réjoui que le public lui dise régulièrement : « Vous osez ». « Il y a une nostalgie des gens qui osent. On va essayer de retrouver ça, de parler au second degré, de s’adresser à l’intelligence des gens », a-t-il promis.

Léa Salamé et Régis Lamanna-Rodat ont aussi engagé Christophe Dechavanne, qui était leur premier choix d’une liste de recrues potentielles. La journaliste estime qu’il a « un vrai regard sur la société, de la spontanéité et le sens de la répartie. » Le principal intéressé n’officiera pas comme sniper mais en tant qu'« invité permanent », avec une carte blanche.

« Je reviens à mes premières amours : le débat, la rencontre des gens d’horizons divers. Mon but, c’est d’être mon compte Twitter : de la déconne, des trucs super potaches et des trucs qui [me] mettent en colère », a avancé Christophe Dechavanne en insistant sur le fait qu’à l’antenne, il sera « un homme de [son] âge. » Soit 64 ans.

La possibilité du direct

« Je voudrais faire parler, des gens pour savoir pourquoi, comment, ce qui leur passe par la tête pour dire ou faire en public des choses qui sont pour moi incompréhensibles, précise l’ancien animateur de Coucou c’est nous ! J’ai envie de comprendre le monde dans lequel on vit. »

D’autres chroniqueurs et chroniqueuses devraient compléter la bande. Aucun nom n’est pour le moment annoncé. Un premier pilote, c’est-à-dire une émission test, tournée dans dix jours, permettra sans doute d’y voir plus clair.

Chaque numéro sera enregistré le vendredi précédent la diffusion. Mais, en cas d’événement de grande ampleur, la production n’exclut pas de recourir au direct. Et dans ces cas-là, Quelle époque ! portera sans doute particulièrement bien son titre.