« Le Meilleur Pâtissier : Les Professionnels » : La réputation, pièce maîtresse d’un tel concours ?
GOURMANDISE Le concours professionnel revient avec une nouvelle épreuve et une nouvelle jurée sur M6
- M6 lance ce jeudi la cinquième saison du Meilleur Pâtissier : Les Professionnels.
- Christelle Brua, cheffe pâtissière de l’Elysée, rejoint les rangs du jury tandis que Pierre Hermé revient avec un nouveau rôle.
- « On doit juger les candidats pour sélectionner ceux qui le méritent sans pour autant être méchants ni dézinguer les gens », témoigne Cyril Lignac.
Des desserts en forme de légumes, des gâteaux au maroilles et au roquefort… Vous en rêviez (ou pas) ? M6 va le faire ! Ce jeudi, la chaîne lance la cinquième saison du Meilleur Pâtissier : Les professionnels. Exit la tente blanche de la version amateur, c’est dans le domaine du château de la toute première saison du programme, utilisé en 2012, que les candidats vont se mettre aux fourneaux pour des épreuves toujours plus farfelues.
Sept binômes de professionnels du milieu de la pâtisserie vont s’affronter cette année. Ils sont passés par des palaces, ont concouru dans de prestigieux concours ou ont été recommandés par de grandes maisons. C’est d’ailleurs en faisant marcher le réseau de chefs qui suivent l’émission que le casting a pu être constitué. Les quatorze candidats seront jugés par Cyril Lignac et une nouvelle recrue : Christelle Brua, cheffe pâtissière de l’Elysée et première femme sacrée meilleure cheffe pâtissière de restaurant du monde. À chaque épreuve, tous les deux seront épaulés par un chef invité qui soumettra aux concurrents un défi inspiré de son univers.
Un nouveau défi concocté par Pierre Hermé
Et Pierre Hermé dans tout ça ? Le membre historique du programme sera toujours de la partie mais obtient un nouveau rôle. Chaque semaine, les deux moins bons duos seront départagés par le pape de la pâtisserie lors d’un face-à-face final. La tâche sera ardue puisque seul un membre de chaque binôme aura une heure et trente minutes pour convaincre ce palais des plus exigeants.
« On a fait évoluer la mécanique pour apporter une dramaturgie plus professionnelle, justifie Jérémie Atlan, directeur du divertissement chez BBC Studios. Être jugé par Pierre Hermé rajoutait une couche de pression. Ils ne sont pas là pour se détruire mais ils sont en compétition avec eux-mêmes ». Et au terme de la saison, le binôme vainqueur aura l’opportunité de travailler avec le chef pour la création d’un gâteau mis à disposition dans plusieurs de ses boutiques dès le lendemain de la finale.
« Ils jouent clairement leur vie »
Pour Cyril Lignac, dont les papilles ont dégusté chacun des gâteaux depuis la première saison, Le Meilleur Pâtissier : Les Professionnels n’a rien à voir avec son penchant consacré aux amateurs. Leur seul point commun, c’est le nom ! « Il y a une vraie différence dans la technique, dans les pièces que l’on demande, dans le jugement, promet-il. On est dans la veine d’une compétition de pâtisserie pure et dure avec des épreuves qui pourraient être celles du meilleur ouvrier de France. C’est un programme d’utilité publique pâtissière pour valoriser notre métier. »
Les profils des candidats ne sont pas non plus les mêmes. Pour grossir le trait, on passe d’une maman qui fait de jolis gâteaux dont elle est heureuse de poster des photos sur Instagram à des vrais professionnels qui espèrent accélérer leur carrière. « Il y a un enjeu exceptionnel. Ils jouent clairement leur vie », assure l’animatrice Marie Portolano.
Lorsque l’implication des candidats est si importante, on pourrait se dire que le jury prend en considération l’impact de son jugement sur leur notoriété au moment de la diffusion. « On juge un concours sur les faits, pas sur la réputation que ça pourrait leur apporter. Elle est la conséquence mais ce n’est pas un enjeu, rétorque Pierre Hermé. L’avantage du concours des professionnels, c’est qu’on peut être intransigeant. On essaye d’y mettre les formes mais je ne laisse jamais rien passer ».
Une dernière place dont on peut se réjouir
Cyril Lignac, lui, assure que d’être de ce côté de la table « implique de l’humilité » puisque chacun des juges a déjà joué sa place dans un concours auparavant. « On doit les juger pour sélectionner ceux qui le méritent sans pour autant être méchants ni dézinguer les gens. Il y a du travail, de la sueur, de l’engagement, de la peur, du stress », énumère-t-il. Alors, il l’assure, il essaie de « trouver les mots » pour ne pas infliger aux autres ce qu’il n’aurait pas aimé vivre.
Quid des premières personnes à ranger leurs emporte-pièces au bout d’une semaine de concours ? « Les pâtissiers sélectionnés font déjà partie de l’élite d’une certaine manière, répond le producteur Matthieu Jean-Toscani. Des candidats ont déjà pu sauver leur affaire, même si ce n’étaient pas des gagnants, parce que ça leur a donné une mise en avant très bénéfique. » Pour gagner en visibilité, mieux vaut quand même éviter les passages éclair.