Présidentielle américaine : Les chaînes françaises mettent le paquet pour couvrir l’élection

DISPOSITIF Les télés et radios françaises ont mis en place des moyens à la hauteur d’un « événement historique » et ce malgré les difficultés liées à la pandémie de coronavirus

20 Minutes avec AFP
— 
La course à la Maison Blanche se joue entre Joe Biden et Donald Trump.
La course à la Maison Blanche se joue entre Joe Biden et Donald Trump. — JIM WATSON, Brendan Smialowski, Morry GASH / AFP / POOL

Les télés et radios françaises passent à l’heure américaine ! Les chaînes privées et publiques et chaînes d’info en continu se mobilisent pour couvrir l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Le point sur les dispositifs, bien que mis à mal par la pandémie de coronavirus.

Le « 20 heures » depuis les Etats-Unis

« Un dispositif inédit pour nous », à la hauteur d’un « événement historique », promet Amaury Guibert, directeur adjoint de la rédaction nationale de France Télévisions, qui va envoyer une cinquantaine de personnes (journalistes, équipes techniques…) pour couvrir l’événement.

Le « 20 heures » d’Anne-Sophie Lapix sera diffusé depuis New York et Washington, mardi et mercredi prochain, et une nuit consacrée au « choix américain » sera proposée en direct simultané sur France 2 et franceinfo.

« C dans l’air » délocalisé à New York

France 5, outre des documentaires dimanche, va même délocaliser le magazine "C dans l’air", pour la toute première fois, à New York. « C’est un examen qui peut changer la face du monde et soumis à une incertitude, un niveau de tension et de psychodrame sans précédent, dans une Amérique déchirée par le mandat de Donald Trump », renchérit Caroline Roux aux manettes du magazine.

Une nuit américaine sur LCI

TF1, de son côté, va diffuser la nuit américaine de sa chaîne d’info LCI, du 3 au 4 novembre, entre 1h15 et autour de 7 heures du matin, annonce Thierry Thuillier, le patron de l’info du groupe TF1. « C’est l’une des premières fois qu’on a décidé de le faire. C’est un moment-clé, et il y a du suspense autour de ce choix qui va fortement déterminer le cours de la planète dans les quatre prochaines années », insiste Thierry Thuillier.

Un plateau à Washington pour BFMTV

BFMTV proposera des soirées depuis un plateau aménagé à Washington, avec vue sur la Maison blanche, et de nombreuses éditions spéciales. « Cette élection est particulière à plus d’un titre, c’est la réélection ou pas d’un personnage hors normes, Donald Trump, et dans une situation sanitaire catastrophique aux Etats-Unis », explique Hervé Beroud, directeur général délégué d’Altice Media, dont les différentes antennes (BFMTV, RMC…) sont mobilisées.

La soirée électorale de CBS News sur CNews

CNews propose aussi une nuit américaine autour de la retransmission de la soirée électorale de CBS News.

« Sur le terrain » avec Radio France

Les radios seront aussi de la partie, dont France Inter, franceinfo, RTL, Europe 1 et RMC. Mais le Covid-19 n’aide pas. « Ça n’a jamais été aussi compliqué d’aller aux Etats-Unis » constate Caroline Roux. « On s’est efforcés d’être débrouillards, et on a été parmi les premiers à trouver le truc pour contourner le “travel ban”, en passant par des pays d’où l’on pouvait se rendre plus facilement aux Etats-Unis », témoigne Jean-Marc Four, directeur de la rédaction internationale de Radio France.

Son groupe voulait « être sur le terrain d’abord et avant tout, c’est notre meilleur atout pour faire comprendre ce qu’est l’Amérique d’aujourd’hui », surtout après l’expérience de 2016, où les médias n’ont pas vu venir la victoire de Trump en raison « d’un excès de regard à la jumelle », dit-il.

Une couverture médiatique qui peut durer

La situation s’est débloquée côté visas, selon les médias interrogés par l’AFP. Mais « outre un visa, il faut passer un test PCR en partant, et un autre pour pouvoir rentrer en France », précise Amaury Guibert.

Le Covid-19 a aussi favorisé l’envolée du vote par correspondance dans plusieurs Etats clés. Le dépouillement et la désignation du vainqueur pourraient traîner en longueur en cas de scrutin serré. « Un scénario auquel on se prépare », assure Amaury Guibert.