« Les 12 coups de midi » : Le CSA saisi après une question jugée raciste
POLEMIQUE L'Union des étudiants réunionnais de l'Hexagone a saisi le CSA après une question posée dans « Les 12 coups de midi » de TF1
Une question qui a heurté les Réunionnais. L'Union des étudiants réunionnais de l'Hexagone (UERH) a saisi le CSA après la diffusion d’une séquence dans Les 12 coups de midi diffusé le 24 octobre sur TF1. « A quoi peut-on parfois reconnaître les Réunionnais ? », demande Jean-Luc Reichmann. Le candidat avait le choix entre deux réponses : « Leur ongle très long » ou « Leur onzième doigt ».
La première proposition est la bonne. Cette tradition de l’ongle long date « de l’immigration chinoise » pour faciliter le retrait des mèches de chanvre des lampes à huile, a expliqué la voix off Zette. Un rappel historique qui n’a pas convaincu l’UERH, qui dénonce dans un post sur Facebook « un message raciste et nauséabond » diffusé « à une heure de grande écoute ».
« Assertions scientifiques et préjugés populaires »
« Il est également suggéré par l’émission que le peuple réunionnais serait reconnaissable par une différence génétique : "leur 11e doigt". Cette association douteuse entre les Réunionnais et leur "11e doigt" nous rappelle l’argumentaire des auteurs racialistes du XIXe siècle suggérant une hiérarchisation entre les races, mêlant assertions scientifiques et préjugés populaires », détaille l’UERH, qui n’exclut pas de porter plainte.
Un avis partagé par Valérie Bègue, Miss France 2008 originaire de La Réunion, qui qualifie la séquence d'« exemple tristement banal de racisme ordinaire » dans sa story Instagram. Et d’ajouter que « la maladresse de cette question et la justification un peu simpliste ont choqué beaucoup d’entre nous, Réunionnais ». Et de conclure : « Evidemment, je n’accuse de racisme ni la chaîne, ni son animateur. J’en appelle juste à leur vigilance pour essayer d’éviter à l’avenir de véhiculer ce genre de cliché. »
Interrogée par Télé Loisirs,, la production évoque de son côté un « malentendu sur l’intitulé de la question ». Elle ajoute : « ll n’y avait pas sujet à interprétation et si tel a été le cas pour certains, nous le regrettons ».