Coronavirus : Comment « Koh-Lanta » peut nous aider à mieux vivre le confinement
CONSEIL Les leçons de vie véhiculées par le jeu de TF1 peuvent s’avérer utiles pendant l’épidémie de coronavirus
- Coincés sur une île, en rade de nourriture et à dormir à côté d’inconnus, les candidats de Koh-Lanta vivent un confinement poussé à l’extrême.
- 20 Minutes et Plankaster, animateur du podcast Autour du feu, vous livre cinq conseils tirés du jeu de TF1 pour vous aider à passer le printemps confinés.
Il y a l’épidémie, le stress, la peur, le confinement, l’incertitude… Bien sûr. Mais avez-vous pensé aux aventuriers de Koh-Lanta avant de vous plaindre ? Non, évidemment. Parce que si on se pose deux secondes pour réfléchir, on constate que le programme de TF1, même réduit à une durée d’une heure à cause du coronavirus, porte en lui des leçons de vie fort utiles pour mieux appréhender le confinement.
Et il ne s’agit pas seulement de distraction, mais bien de vrais enseignements philosophiques. Alors merci qui ? Merci Moundir et Clémentine. Merci Teheiura et Clémence. 20 Minutes, avec l’aide complice de Plankaster, animateur du podcast Autour du feu, consacré à Koh-Lanta, vous livre cinq conseils tirés du jeu de TF1 pour vous aider à passer le printemps confinés.
Gérer l’ennui
C’est l’un des problèmes qui remonte sur les réseaux sociaux. Comment s’occuper en temps de confinement ? Cette question ne se pose pas si on continue de travailler ou d’avoir des enfants. Néanmoins, la solitude peut apporter son lot de moments de désœuvrement. Comme dans Koh-Lanta… « Il y a beaucoup de moments où les candidats ne font pas grand-chose, remarque Plankaster. Dans ces moments-là, on pense tout à ce qui nous manque. Pour eux, ça peut être la nourriture, le confort ou leurs proches. Contrairement à nous, confinés, les candidats n’ont pas leurs objets du quotidien ou de communication. Ils se retrouvent face à eux-mêmes. »
La leçon que l’on peut tirer de l’expérience des candidats est de ne pas oublier pour autant la sociabilité, par tous les moyens possibles. « Dans Koh-Lanta, il s’agit de s’occuper avec ce qu’on a mais aussi de vivre avec les autres. Le programme raconte aussi la reconstruction d’une sociabilité, dans des conditions extrêmes et particulières. C’est même l’enjeu majeur. »
Gérer la promiscuité
Pour celles et ceux qui ne confinent pas seul, l’autre problème c’est… les autres. Comme dans Koh-Lanta. « Dans les conditions d’inconfort du jeu, on voit que les gens se contrôlent moins, les émotions sont décuplées. Il y a des coups de gueule très fort, des candidats qui craquent. Mais les moments de tension passent, parce que l’enjeu, le jeu en l’occurrence, revient toujours. »
Surtout, l’après-Koh-Lanta est un motif d’espoir pour les familles confinées : « Les liens qui se nouent dans ce contexte sont très forts. De nombreux candidats se revoient après le jeu, ils ont cette référence en commun dans leurs vies. »
Gérer la bouffe
En confinement, on ne peut sortir faire ses courses autant qu’on le voudrait pour se préparer de bons petits plats. Toutes proportions gardées, les aventuriers de Koh-Lanta vivent une situation similaire où les repas (ou l’absence de repas) peuvent tourner à l’obsession.
Surtout, comme il est conseillé d’avoir un « ravitailleur » par foyer pour éviter la contamination, les tribus de Koh-Lanta s’organisent souvent avec des rôles bien assignés. « Il y a parfois des candidats qui ne comprennent pas leur élimination parce qu’ils se sentaient utiles sur le camp, parce qu’ils pêchent ou vont chercher de la nourriture, de l’eau, remarque Plankaster. Mais Koh-Lanta est une compétition. Et si celui ou celle qui s’occupait de la nourriture est éliminé, on le remplace, c’est facile. » La leçon de tout ça ? Ne vous éliminez pas en confinement.
Gérer le stress
A chaque fois qu’un conseil approche, c’est la même chose : le stress et la pression montent, les nerfs sont mis à rude épreuve. Ceux des candidats ? Non. Ceux des téléspectateurs. « Koh-Lanta est une compétition, c’est normal qu’il y ait des éliminations. Avec la fatigue, il arrive que certains candidats prennent les choses à cœur. Le montage et la voix off mettent beaucoup ça en exergue. Mais en réalité, les candidats ont plus de recul qu’on ne le croit. Ils viennent jouer à un jeu. »
Pour gérer le stress en confinement, il convient donc de voir les choses sous un autre angle, et se rappeler le but de tout cela : être toutes et tous en bonne santé cet été.
Revoir les priorités
Après trois semaines de confinement, certains tirent déjà des enseignements sur eux-mêmes et sur leur rapport au monde. Les aventuriers de Koh-Lanta aussi réévaluent parfois leurs vies pendant et après l’émission. Plankaster suggère de ne pas trop se mettre la pression. Selon lui, un des travers de Koh-Lanta, et de nos vies très connectées serait-on tenté d’ajouter, est de survaloriser les personnages emblématiques au détriment des candidats plus banals. « Les candidats qui nous ressemblent le plus sont ceux qui sont les plus critiqués par les téléspectateurs, qui veulent voir des héros emblématiques. C’est dommage. »
De même, notre spécialiste estime que le montage n’est pas toujours honnête et a tendance à lisser certains profils. « Certains vainqueurs sont présentés comme discrets par le montage mais ils ont forcément éliminé les autres pour en arriver là. Etre un gagnant n’est pas forcément être parfait. » Et voilà pour la dernière leçon. Vous y repenserez dans quelques semaines avec la victoire de Ahmad.