Laetitia et Aurélie de « Pékin Express » : « On était moins physiques, mais on avait le mental »
INTERVIEW Les deux sœurs, qui ont remporté ce jeudi la 12e saison du jeu de M6, ont répondu aux questions de « 20 Minutes »
- Laetita et Aurélie se sont imposées en finale de la saison 12 de « Pékin Express » diffusée ce jeudi sur M6.
- Ces deux sœurs auvergnates ont remporté 100.000 euros – le gain maximal – face au binôme formé par Mounir et Lydia.
- « On voulait montrer qu’on est deux femmes, deux mamans, et que, malgré tout, on peut y arriver », ont-elles confié à « 20 Minutes ».
Que des Auvergnates remportent une saison de Pékin Express intitulée « La route des 50 volcans » était presque une évidence. Originaires des alentours de la chaîne des puys, Laetitia et Aurélie se sont imposées en finale du jeu de M6 ce jeudi, en empochant un gain de 100.000 euros. Celles qui n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires Mounir et Lydia reviennent pour 20 Minutes sur cette aventure riche en émotions.
Vous avez remporté les trois épreuves de la finale, et évidemment, l’ultime course qui vous a permis d’empocher les 100.000 euros, la somme maximale que vous pouviez gagner. Il était impossible de faire mieux…
Aurélie : Sur le moment, on n’a pas réalisé. On était tellement dans l’euphorie, en mode « machine de guerre », que, quand on a allumé la vasque, on était sur un nuage. C’était un mélange de beaucoup de sentiments, parce que ça signifiait aussi la fin de l’aventure. Cela faisait quarante jours qu’on était dans notre bulle et le stress de la compète.
Lors de l’ultime course, vous croisez vos adversaires Mounir et Lydia qui repartent avant vous. Vous avez pensé que la victoire vous échappait ?
Laetitia : Sur le coup, ça me pique, je me dis qu’on a perdu, mais j’essaie de ne pas le montrer devant ma sœur. Malgré tout, on ne s’est pas découragées, on voulait juste finir en beauté, tout donner jusqu’à la fin. L’argent ne nous est jamais monté au cerveau. On s’est toujours dit qu’on devait faire l’épreuve jusqu’au bout, comme si c’était une étape normale. Et puis, quand on est arrivées sur le plateau final, on était un peu perdues. On se demandait ce qu’on devait faire de la torche, on n’a pas vu la vasque tout de suite tellement on était dans le jeu. Quand on s’est avancées et qu’on a vu qu’elle n’était pas allumée, ça a été le choc.
Vous avez été présentées comme « les sœurs que tout oppose ». L’aventure « Pékin Express » a changé quelque chose dans votre relation ?
Aurélie : Oui, dans le jeu, on voit bien cette évolution. Au premier épisode, on a failli s'étriper mutuellement sur le paddle. Et puis, lors de la demi-finale, on a passé plus de quatre heures sur un pédalo, on était perdues, on n’y arrivait pas, on était blasées, mais on ne s’est pas pourrie l’une l’autre. On a appris à s’écouter et à faire de nos différences une force.
Hormis votre victoire, qu’est-ce qui restera comme le moment le plus marquant de votre parcours ?
Laetitia : Le saut à l’élastique [durant la finale].
Aurélie : Ça a été traumatisant.
Laetitia : Ce qui est traumatisant est de le faire plusieurs fois d’affilée.
Aurélie : Moi, j’avais le stress de me dire : « Si je réponds mal aux questions, elle va devoir ressauter ». Quand on a vu la structure, on était dépitées, on se disait : « Mais ils ne sont pas sérieux, c’est pas possible. »
Laetitia : La production nous avait donné rendez-vous dans un complexe de tennis, donc on était persuadées qu’on allait jouer à la baballe. On ne se doutait pas une minute qu’on allait faire ce truc horrible.
Aurélie : Oui et puis un saut à l’élastique, ça se prépare. Là, Laetitia n’a pas eu de préparation psychologique (rires). Au début, franchement, je croyais que c’était une blague et qu’ils allaient nous faire faire autre chose.
Le montage de l’émission est fidèle à ce que vous avez vécu ?
Aurélie : Globalement oui, mais on a vécu tellement de choses que tout ne peut pas être retranscrit.
Laetitia : C’est vrai qu’on est plutôt nature, qu’on n’a pas mâché nos mots. On est comme ça dans la vraie vie donc ça reflète absolument comment on est. Mais on aurait aimé voir les moments plus tendres que nous avons vécus. On a l’impression qu’on était toujours dans la compétition, que l’on était des sœurs sans sentiments qui se moquent des autres. Mais dans l’ensemble on est plutôt contentes de ce qu’ils ont montré de nous.
Avec quels candidats avez-vous gardé contact ?
Laetitia : Avec les frères [Thomas et Mathieu]. On est vraiment amis avec eux. On s’appelle plusieurs fois dans la semaine parce qu’ils sont comme nous. Ils ont la même manière de vivre que nous, simple, à la campagne. Avec notre franc-parler, on se ressemble beaucoup donc on a des affinités. Les autres, ce sont des copains d’aventure : Lydia, Briac, Fabrice, Fabienne, Jade… ce sont des personnes avec qui on va parler du jeu mais je ne pense pas après [qu’on puisse parler d’amitié]… parce que c'est la vie, on habite loin les uns des autres…
Aurélie : On n’a pas fait le même bout de chemin d’aventure avec eux non plus. Les frères sont nos amis parce qu’on a été ensemble quasiment jusqu’au bout. On a eu plus de temps pour les connaître.
Comment ont réagi vos proches à votre parcours ?
Aurélie : Notre père ne nous donnait pas huit jours dans le jeu. Nos parents sont très fiers. Ils sont épatés de notre parcours, d’autant plus quand ils voient les images à la télé. Nos maris et nos enfants sont aussi fiers et c’est ce qui comptait le plus pour nous, ça a été notre leitmotiv.
Laetitia : Quand notre entourage est fier, il n’y a que ça qui compte.
Aurélie : On voulait montrer qu’on est deux femmes, deux mamans, et que, malgré tout, on peut y arriver. En France, les femmes sont souvent placées au second plan. Quand on est arrivées dans le jeu, on a vu les bêtes de concours Fabrice, Steve, les frères… et on s’est dit que ça allait être chaud pour nous. On a peut-être moins de physique qu’eux, mais on savait qu’on avait le mental. On s’était dit dès le début qu’on n’abandonnerait pas, sauf si notre corps nous lâchait. Là-dessus, au moins, on était d’accord (rires) !