«The Voice»: Huit raisons de ne pas louper la saison huit
TELEVISION Nouveaux coachs, nouvelles règles, plus grande diversité musicale… La saison huit de « The Voice », qui commence samedi sur TF1, s’annonce prometteuse…
- La saison 8 de « The Voice » commence ce samedi à 21h sur TF1.
- Julien Clerc et Soprano arrivent dans leurs fauteuils de coachs aux côtés de Mika tandis que Jenifer retrouve le sien.
- Une nouvelle règle, le « block », est mise en place et une nouvelle épreuve, celle des « KO » précédera les « battles ».
On connaît la chanson, mais on aurait tort de jouer les blasés. The Voice, qui revient ce samedi à 21h sur TF1 pour une huitième saison, s’appuie sur un bon paquet de nouveautés pour nous inciter à être au rendez-vous chaque semaine. A en juger par l’aperçu qu’il a été donné de voir à 20 Minutes il y a quelques semaines, la cuvée 2019 s’annonce pleine de fraîcheur. La preuve en huit points.
- Incroyables talents
« On a identifié 10.000 voix, on en a reçu 1.500 en audition en face-à-face et on en a gardé 130 pour les présenter aux coachs », énumère Matthieu Grelier, le directeur des programmes de ITV Studios France. Pour évoquer le casting, il paraphrase presque Forrest Gump et sa boîte de chocolats : « C’est une boîte de Quality Street : à chaque fois qu’on découvre un talent c’est une émotion différente. On doit avoir des montagnes russes, se balader dans tous les styles, convier des talents de 16 ans qui sortent de leur chambre et des artistes plus avancés qui ont peut-être même commencé une carrière. » Effectivement, il y en a pour tous les goûts. Un métalleux venu de Tahiti, une tornade moldave, par-ci, une reprise détonante de La vie est belle ou une relecture d’un tube de Christine and The Queens, par-là…
- De la chanson francophone de long en large
« Sans qu’on l’ait voulu particulièrement, de plus en plus de talents chantent en français. Aujourd’hui, la chanson francophone, c’est aussi bien la variété que la pop, le rap ou le slam, avance Matthieu Grelier. Stromae a ouvert une espèce de vague il y a cinq ou six ans et, derrière, on a eu des Eddy de Pretto, Christine and the Queens, Nekfeu, Bigflo et Oli, Orelsan, qui inspirent les jeunes. » Résultat : « Cette saison reflète ce qu’est la musique en France en 2019, ça n’a rien à voir avec ce qui se faisait au début de The Voice. » Les candidats sont nombreux à se réapproprier les tubes récents, à les emmener vers d’autres horizons musicaux, loin des interprétations parfaitement fidèles aux partitions originales. Ce n’est pas toujours réussi, mais ces audaces restent rafraîchissantes à une heure de grande écoute dans l’une des émissions les plus regardées de France.
- Julien Clerc a trouvé sa place
20 Minutes a pu le constater en assistant à un des tournages des auditions à l'aveugle cet automne : Julien Clerc concilie sa bienveillance et sa modestie avec des remarques constructives et de fines analyses. Le chanteur, qui occupe pour la première fois le fauteuil de coach, adore cette nouvelle fonction. « J’ai découvert que c’était parfaitement addictif, assure-t-il. J’avais une inquiétude sur la prise de parole. Je ne savais pas comment m’en sortir d’autant que mes camarades étaient habitués à ça et le faisaient très bien. Mais dès qu’on parle de ce qu’on aime et qu’on laisse parler son cœur, ça sort tout seul. »
- Soprano a coupé le cordon
L'autre petit nouveau de la saison, c’est Soprano. Si l’artiste marseillais a déjà officié dans The Voice Kids, c’est la première fois qu’il officie chez les « grands ». « Avec les Kids, on est un peu plus papa poule ou maman poule. Dans la version adulte, on peut davantage parler de questions artistiques avec les talents et les coachs », explique celui qui n’est pas le dernier pour la déconne, comme on pourra le constater au fil des émissions.
- Le come-back de Jenifer
Jenifer qui avait laissé son fauteuil de coach à l’issue de la saison 4 en 2015 fait son retour. La chanteuse confie ressentir le même trac que par le passé mais se réjouit de reprendre du service. « Malgré la grosse machinerie, il y a un esprit d’équipe que j’aime retrouver. Il y a beaucoup de communication. On a ce côté protecteur pour que le talent se sente épanoui, qu’il ressorte grandi même quand on lui dit non, qu’il en retire quelque chose de constructif. »
- De la musique urbaine en fusion
« Quand la musique urbaine a commencé, on était rangés dans des cases, rappelle Soprano. On s’est battus pour essayer de montrer que non. » Si l’étiquette « musique urbaine » est un brin abstraite et fourre-tout, le nouveau coach est ravi de voir que la tendance est à la démocratisation et à la fusion des genres. « Il y a dans The Voice des talents qui arrivent de l’urbain et reprennent du Brel, d’autres essayent de revisiter du Queen avec de l’urbain. Je me régale », assure Soprano tout heureux d’avoir pu parler de « flow » avec Julien Clerc.
- Batailles de « blocks »
La guéguerre entre coachs peut parfois être acharnée. Pour cette huitième saison, la production a choisi de pimenter encore plus les choses avec le « block » qui leur permettra d’empêcher qu’un talent rejoigne l’équipe d’un de ses camarades. Chaque juré disposera donc sous son buzzer de trois boutons – un pour chacun des autres coachs. Il lui suffira d’appuyer sur l’une de ces touches pour que le coach concerné soit mis d’emblée « hors jeu » face à un candidat. Attention cependant, il faudra être stratégique puisque Jenifer, Mika, Julien Clerc et Soprano ne pourront utiliser ce pouvoir qu’une fois chacun… « Ça a amené pas mal de compétition entre les coachs », confirme Matthieu Grelier. On a vu Mika à l’œuvre mi-farceur, mi-machiavélique…
- Le cocorico des « KO »
Après les auditions à l’aveugle, passe à une nouvelle étape, celle des KO. « Parce que les coachs en sortent KO. Ils sont mis sous pression comme jamais », prévient Matthieu Grelier. Pour les battles, chaque coach ne pourra garder que six des dix-huit candidats de son équipe et devra donc les réauditionner un par un. Après la prestation de chaque talent, il devra soit le qualifier directement pour l’épreuve suivante, soit s’en séparer, soit mettre sa décision en suspens. Dans cette dernière éventualité, le candidat ira en « zone rouge » et sera fixé sur son sort à la fin de la session, quand le coach aura décidé qui, parmi ces chanteurs en ballottage, continuera ou non l’aventure.
Et comme si ce n’était pas assez compliqué, chaque coach devra « voler » deux talents parmi les éliminés ou envoyés en zone rouge des équipes adverses. Aux battles chaque « team » comptera donc huit candidats. Particularité des « KO » : cette règle est une création 100 % française. Matthieu Grelier et Pascal Guix, le producteur artistique, sont allés proposer cette idée à Endemol aux Pays-Bas, et ont obtenu le feu vert.