Thierry Ardisson balance sur Hapsatou Sy, BFMTV et les talk-shows

TELEVISION Le présentateur des « Terriens du dimanche » a vidé son sac auprès du « Point »…

C.W.
Le présentateur Thierry Ardisson.
Le présentateur Thierry Ardisson. — ERIC DESSONS/JDD/SIPA

Thierry Ardisson se lâche. Hapsatou Sy, Eric Zemmour, BFMTV… Dans une interview accordée au Point, le présentateur des Terriens du dimanche a vidé son sac. Il s’en prend notamment à la bien-pensance, qu’il nomme le « bisounoursisme ».

« L’émotion a pris le pas sur la réflexion »

Le présentateur revient notamment sur la polémique autour d’Eric Zemmour et Hapsatou Sy, rapporte Puremédias. « La plupart des journalistes préfèrent donner des leçons de morale plutôt que d’enquêter ». « Une fois de plus, l’émotion a pris le pas sur la réflexion et la raison, estime-t-il. En enquêtant un minimum, les journalistes se seraient aperçus que la maquilleuse d’Hapsatou Sy filmait l’écran dans sa loge depuis le début de l’émission. Voilà une attitude plutôt déconcertante, surtout quand on la rapproche de la couverture du magazine Management, où Hapsatou Sy s’affichait avec cette phrase : "Faire parler de soi en bien… en mal. Les meilleures techniques pour réussir sa com". Y a-t-il eu préméditation ? Si les journalistes avaient enquêté, ils auraient découvert qu’Hapsatou Sy lance sa chaîne de téléachat. »​

Il explique aussi être devenu « le punching-ball national » après avoir invité Eric Zemmour. « Ce n’est jamais agréable. Surtout quand on vous fait passer pour Adolf Hitler parce que vous avez donné la parole à Eric Zemmour ». « Je ne partage pas ses opinions et encore moins son obsession pour les prénoms », ajoute-t-il.

« C’est monstrueux, morbide et malsain »

Thierry Ardisson revient également sur les talk-shows, en particulier sur Quotidien. « Une semaine après la sortie du livre de Zemmour, ils constatent que les deux meilleures ventes en France sont Destin français et l’ouvrage d’un cuisinier. Fiers d’eux, ils se vantent d’inviter ce cuisinier. (…) C’est un choix, mais qui ne peut en aucun cas nous rendre coupables d’aborder les problèmes de face, de parler de ce qui se passe dans le pays, de servir de place du village, d’agora », estime-t-il.

Enfin, selon le présentateur, il régnerait actuellement « une police de la pensée ». « On nous reproche d’être les révélateurs de la société. On se retrouve dans la lessiveuse BFM qui pendant toute une journée vous montre du doigt en diffusant des bouts de phrase en boucle, avant de passer le lendemain à raconter jusqu’au moindre détail la reconstitution du meurtre d’une petite fille. C’est monstrueux, morbide et malsain ».