«Le premier jour de tournage de "The Voice Kids" a été assez dur pour moi», confie Amel Bent

INTERVIEW La saison 5 de « The Voice Kids » commence ce vendredi à 21 heures sur TF1…

Amel Bent, en juin 2018.
Amel Bent, en juin 2018. — HAEDRICH JEAN-MARC/SIPA

On savait que viser la Lune, ça ne lui faisait pas peur. En revanche, être jurée de télécrochet n’était pas forcément dans la philosophie d’Amel Bent qui, après avoir mûrement réfléchi, a accepté de devenir coach de The Voice Kids. Dans  son fauteuil rouge aux côtés de Jenifer, Patrick Fiori et Soprano, la chanteuse apporte sa fraîcheur, sa spontanéité et son franc-parler à la cinquième saison de l’émission qui commence ce vendredi, à 21 heures, sur TF1. Pour 20 Minutes, elle revient sur cette expérience riche en émotions.

Dans Nouvelle Star, vous avez fait face à un jury. Dans The Voice Kids, vous faites partie du jury. Cela fait quoi de passer de l’autre côté ?

J’ai beaucoup réfléchi pour savoir si je devais et pouvais endosser ce rôle. A Nouvelle Star, ça s’est super bien passé pour moi, cela a été le point de départ de ma carrière. Avant, j’avais eu beaucoup de mauvaises expériences, face à des gens pas très cool, ni très pédagogues. Je suis repartie trop de fois malheureuse, frustrée, déconcertée par ce qu’on pouvait me dire. Il m’était donc difficile de m’imaginer à la place de cette personne entre les mains de laquelle tu mets ton destin.

Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

Le fait que les candidats soient des enfants. Le fait d’être devenue maman m’a donné cette capacité de savoir leur parler.

« Juger » des enfants qui chantent est un exercice facile ?

Le premier jour de tournage des auditions a été assez dur pour moi. Je me sentais prête. Je me disais que je saurais quoi dire aux enfants. J’avais envisagé différents scénarios possibles, des manières de réagir sans les blesser s’il y avait une super voix mais pas d’émotion, un manque de justesse… Mais il y a un monde entre la théorie et la pratique. Une fois sur le plateau, on se retrouve face à de vrais enfants qui ont des yeux qui pétillent, le cœur qui bat à mille à l’heure. On a envie de les prendre dans nos bras, de les aider et de ne pas être la personne dont le fauteuil ne se retourne pas. Durant les deux ou trois premières heures, j’avais les poings et la mâchoire serrés, je regardais Jenifer et Patrick Fiori en mode « Aidez-moi ! ».

Et ils vous ont aidée ?

De les avoir vus faire et de voir que les enfants étaient beaucoup plus préparés que moi à toutes les issues possibles m’a apaisée. En entendant les petits dire, lorsque personne ne s’est retourné : « Je suis content, merci de m’avoir écouté », j’ai pris conscience qu’il n’y avait pas de drame, que les gamins ne jouaient pas leur vie. J’avais d’ailleurs un vrai joker : je n’ai pas gagné Nouvelle Star et je me retrouve devant eux dans The Voice Kids. Je suis la preuve que ce n’est pas parce que tu ne gagnes pas un télécrochet que tu n’as pas d’avenir.

Vous connaissez bien les trois autres coachs qui font, comme vous partie de la troupe des Enfoirés. C’est un plus ?

C’était merveilleux. Cela aurait complètement changé la donne si j’avais été avec d’autres coachs que je ne connaissais pas bien et avec qui je n’aurais pas forcément eu d’affinités. Jenifer, Patrick et Soprano sont trois personnes avec qui j’ai un vrai passif, que j’admire, que je respecte. On a plein de souvenirs ensemble, des fous rires partagés, ce sont des gens qui comptent pour moi dans mon métier donc ça a été une chance énorme.

Etre coach de The Voice, ça vous tente ?

Je ne me suis pas posé la question. Pendant des années, j’ai refusé d’être jurée. The Voice Kids, pour moi, c’est déjà un premier pas. Je referais bien encore une saison « kids » pour approfondir mon rôle et me sentir encore plus à l’aise. Dans la version « adultes », il y a parmi les candidats des chanteurs professionnels, des semi-pros, les enjeux sont plus importants et la pression sur les coachs est plus grande. Mais je pense que je ne dirais pas non.