« Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir », un retour prometteur en Terre du Milieu
CRITIQUE SANS SPOILER « 20 Minutes » a vu les deux premiers épisodes du « Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir ». La série est-elle à la hauteur du chef-d'œuvre de Tolkien ? Notre verdict
- Les deux premiers épisodes du Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir seront disponible ce vendredi sur Amazon Prime Video.
- Le défi pour les showrunners JD Payne et Patrick McKay ? Ils doivent tout à la fois rester fidèle à l’esprit de Tolkien tout en innovant.
- Notre critique sans divulgachâge.
De l’argent bien dépensé ? Amazon joue gros en dévoilant ce vendredi les deux premiers épisodes de la série Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, la série la plus chère de l’histoire de la télévision avec pas moins de 715 millions de dollars de budget ! Une série sur laquelle pèsent d’énormes attentes du public, qui doit être à la hauteur des romans adulés de J.R.R. Tolkien et qui invite à des comparaisons inévitables avec la trilogie Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson, l’une des adaptations cinématographiques les plus réussies tant sur le plan critique que commercial.
Un défi compliqué à relever pour les showrunners JD Payne et Patrick McKay, qui doivent tout à la fois rester fidèle à l’esprit de Tolkien tout en innovant. 20 Minutes a vu les deux premiers épisodes du Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, notre verdict.
Un spectacle visuellement époustouflant
Costumes, décors, effets spéciaux, accessoires… Sur le plan visuel, c’est époustouflant ! Le réalisateur des deux premiers épisodes, l’Espagnol Juan Antonio Bayona s’inspire largement de la conception et de la production des films de Peter Jackson, elle-même inspirée par les artistes légendaires de Tolkien, John Howe et Alan Lee.
Le budget, massif, crève l’écran. La production réussit à recréer efficacement la Terre du milieu avec de splendides cités elfiques, des batailles parfaitement chorégraphiées (et quelques combats à plus petite échelle contre des monstres fantastiques qui nous ont moins emballés) et de splendides plans sur les magnifiques paysages de la Nouvelle Zélande. Le tout mis en musique par la fantastique partition de Bear McCreary, évoquant le thème emblématique d’Howard Shore. Bref, on ne boude pas son plaisir face à ce spectacle grandiose.
Une Galadriel en mode guerrière
Cela commence calmement et poétiquement, avec une très jeune Galadriel, la reine des elfes incarnée par Cate Blanchett dans les films de Jackson, naviguant sur un bateau en papier dans « les terres immortelles » de Valinor, et partageant un moment de complicité avec son frère, Finrod.
Le show parcourt ensuite des siècles d’histoire et la guerre de la Grande Colère, qui a vu surtout, la défaite de Morgoth, le premier seigneur des ténèbres. Un terrible conflit dans lequel Galadriel va perdre son frère bien-aimé.
Galadriel (Morfydd Clark, qui a tout pour devenir une star) est la première grande liberté que la série prend par rapport à l’œuvre de Tolkien. Au début des Anneaux de pouvoir, la future reine des elfes apparaît comme une guerrière téméraire qui passe des siècles à traquer un Sauron, tapis dans l’ombre et que la majorité des elfes pensent vaincu, afin de venger Finrod. Une quête qui n’est pas dans le matériel source.
Un survol de la Terre du Milieu
Survolant la carte de la Terre du Milieu, les deux épisodes nous entraînent dans différents lieux et s’efforcent de nous faire découvrir les principaux personnages de cette vaste histoire chorale.
Galadriel croise sur sa route son ami de longue date, l’elfe politicien Elrond (Robert Aramayo), son roi Gil-Galad (Benjamin Walker). Elle fait la rencontre d’Halbrand (Charles Vickers), un personnage créé spécialement pour la série.
On découvre la romance balbutiante entre Arondir, elfe sylvain, et Bronwyn (Nazanin Boniadi), une guérisseuse d’un village humain dans les terres du sud de la Terre du Milieu où elfes et humains ont du mal à coexister.
Chez les Piévelus les prédécesseurs des Hobbits, on se prépare à la migration saisonnière. Parmi eux, au milieu de la forêt, l’intrépide Elanor Piévelu (Markella Kavenagh) et son amie Poppy (Megan Richards), vont faire la découverte d’un homme mystérieux dont l’origine promet d’être l’une des grandes énigmes de la série.
Il faut attendre le deuxième épisode pour faire une incursion dans le royaume des Nains de Khazad-dûm, et aussi dans la comédie. Il faudra attendre le troisième épisode pour découvrir les personnages liés à Númenór, l’île mythique tout juste sortie des eaux.
Si JD Payne et Patrick McKay réussissent à ne pas perdre le spectateur dans ces deux épisodes d’exposition, à nous faire aimer d’emblée certains personnages, et à varier les genres, même si pour le moment, on ne voit pas quel est le noyau, le véritable enjeu de la série, on se laisse finalement embarquer par ce blockbuster familial qui mise sur le merveilleux, l’épique, les elfes majestueux et la bonhomie des Nains et des Piévelus. Les Anneaux de pouvoir signent donc un retour prometteur en Terre du milieu.