« The Hot Zone » : Vingt-cinq ans après « Urgences », Julianna Margulies renfile la blouse blanche

THRILLER Julianna Margulies campe une scientifique dans « The Hot Zone », minisérie haletante sur l’arrivée du virus Ebola aux Etats-Unis, diffusée ce dimanche sur National Geographic

Anne Demoulin
Peter Jahrling (Topher Grace), un virologiste civil, regarde à travers l'oculaire du microscope avec le Dr Nancy Jaax (Julianna Margulies) et Ben Gellis (Paul James) dans «The Hot Zone».
Peter Jahrling (Topher Grace), un virologiste civil, regarde à travers l'oculaire du microscope avec le Dr Nancy Jaax (Julianna Margulies) et Ben Gellis (Paul James) dans «The Hot Zone». — National Geographic/Amanda Matlovich
  • Julianna Margulies est la star du thriller scientifique The Hot Zone, diffusé ce dimanche sur National Geographic.
  • Cette minisérie en six épisodes raconte les origines du virus Ebola en Afrique à la fin des années 1970 et la découverte du virus mortel aux Etats-Unis à la fin des années 1980.
  • The Hot Zone redonne pour la première fois une blouse blanche à Julianna Margulies qui incarnait l’infimière Carole Hathaway dans la série Urgences diffusée à partir de 1994.

Un thriller scientifique captivant ! Adaptation du best-seller du journaliste Richard Preston paru en 1995, la minisérie The Hot Zone, diffusée ce dimanche sur National Geographic, relate la terrifiante découverte du virus meurtrier Ebola chez des chimpanzés dans un laboratoire scientifique de Reston, une bourgade dans les environs de Washington aux Etats-Unis. Au péril de sa vie, Nancy Jaax, incarnée par  Julianna Margulies, vétérinaire de l’armée américaine, tente d’enrayer l’épidémie avant qu’elle ne se propage à la population humaine.

The Hot Zone revient aussi sur les origines du virus Ebola apparu dans la forêt tropicale d’Afrique centrale. « Cette série, basée sur une histoire vraie, s’est déroulée en 1989 et rien n’a changé depuis : le virus Ebola décime encore des villages entiers, notamment en République démocratique du Congo. Mais l’Europe et les Etats-Unis ne font rien, parce qu’ils estiment qu’il s’agit d’un problème purement africain », déplore  Julianna Margulies , que 20 Minutes a rencontrée lors d’une table ronde à  Séries Mania 2019 à Lille.

« J’ai accepté ce rôle parce que c’est une histoire importante »

C’est la première fois depuis Urgences que l’actrice américaine accepte d’incarner à nouveau un membre du corps médical, et sans doute, la dernière. « J’ai accepté ce rôle parce que c’est une histoire importante. J’ai joué dans une série médicale pendant six ans et il y a une raison pour laquelle je n’ai pas renfilé la blouse depuis : c’est très difficile de rendre naturel des dialogues avec du jargon médical quand on n’y connaît rien ! Je ne veux plus avoir à dire de dialogues médicaux, jamais ! », explique l’ex-star de  The Good Wife.

A cette première difficulté s’ajoute celle de la combinaison antivirus pour pénétrer dans la « Hot Zone », cette partie ultra-sécurisée du laboratoire qui contient les virus mortels. « Je me suis rendu compte que j’étais claustrophobe », confie l’actrice. Et d’ajouter : « Nos combinaisons étaient équipées de deux petits ventilateurs pour nous aider à respirer. C’était de la torture ! Du coup, je ne m’entendais pas, ni mes partenaires », détaille celle qui donne ici la réplique à Liam Cunningham (Game of Thrones) et Noah Emmerich (The Americans). Et de rire : « Après le tournage, j’ai dit à mon agent : “Si Martin Scorsese appelle et me propose cinq millions de dollars pour jouer avec une combinaison de protection dans l’un de ses films, c’est non !”»

«Tout devient prétexte à la paranoïa »

« On ne se rend pas compte de tous les risques que ces scientifiques prennent quotidiennement, en ce qui me concerne, Nancy Jaxx est un vrai héros », salue Julianna Margulies.

Tout comme dans la minisérie Chernobyl, la réalisation de The Hot Zone est toute à la fois didactique et terriblement angoissante. « Le virus Ebola se transmet par les fluides corporels comme le sang, la sueur ou la salive. Le réalisateur a vraiment fait du bon boulot. Lorsque Nancy comprend qu’il pourrait s’agir d’Ebola, un plan sur quelqu’un qui boit à une fontaine à eau ou un enfant qui suce une sucette… Tout devient prétexte à la paranoïa », souligne Julianna Margulies. Les six épisodes The Hot Zone se dévorent comme un thriller. Une course contre la mort haletante !