La poétesse Amanda Gorman raconte avoir été jugée « suspecte » par un agent de sécurité

DISCRIMINATION « Un jour, on dit de toi que tu es une icône, le lendemain, une menace », a-t-elle écrit sur son compte Twitter

C.R. avec AFP
Amanda Gorman lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden
Amanda Gorman lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden — CNP/AdMedia/SIPA

La jeune poétesse noire américaine Amanda Gorman, devenue célèbre depuis qu’elle a lu un poème lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, affirme avoir été suivie, dans son quartier, par un agent de sécurité. Alors qu’elle rentrait chez elle vendredi soir, la jeune femme de 22 ans raconte sur Twitter avoir été accostée par l’agent, qui lui a demandé si elle vivait bien dans le quartier. « Vous avez l’air suspecte », lui a-t-il dit, selon son récit.

Elle lui a ensuite montré ses clefs avant d’entrer dans son immeuble. « Il est parti, sans s’excuser, a-t-elle ajouté. C’est le quotidien des filles noires : un jour, on dit de toi que tu es une icône, le lendemain, une menace. » Dans le message suivant, la poétesse a ajouté : « Dans un sens, il avait raison. Je suis une menace : une menace à l’injustice, à l’inégalité, à l’ignorance. Quiconque dit la vérité et marche avec espoir est un danger évident et fatal pour les pouvoirs en place. »

Trois ouvrages en préparation

Lauréate de plusieurs concours de poésie, diplômée de sociologie à Harvard, Amanda Gorman a séduit l’Amérique, et au-delà, avec son poème The hill we climb (« La colline que nous gravissons »), récité le 20 janvier à Washington lors de la cérémonie d’investiture du président américain Joe Biden. Le poème se voulait un message d’espoir et un appel à l’unité, adressés à un pays divisé. Depuis l’investiture, elle a signé un contrat de mannequinat avec l’agence IMG. Elle a également trois ouvrages en préparation.