VIDEO. Marxito, Sushi Shop, Vivanda, Drugstore: On a déjeuné «bon et pas cher» aux Champs-Elysées
MARATHON DU GOUT Un de nos jeunes lecteurs du Nord (59), lycéen en Bac pro cuisine, était invité à participer au marathon gourmand organisé par « 20 Minutes » sur la « plus belle avenue du monde »…
- Entre fast-food chic et street food d’auteur, les chefs étoilés rivalisent d’idées pour proposer des pauses gourmandes pour moins de vingt euros sur les Champs-Elysées.
- Un de nos jeunes lecteurs, étudiant au lycée Notre dame de la Providence à Orchies (59), était invité à participer au marathon gourmand organisé par « 20 Minutes » sur la « plus belle avenue du monde »…
- Notre parcours nous a menés de Marxito au Restaurant du Drugstore Publicis en passant par Sushi shop et l’Atelier Vivanda.
Entre fast-food chic et street-food d’auteur, les chefs étoilés rivalisent d’idées pour offrir des pauses gourmandes à prix serrés sur les Champs-Elysées. Thierry Marx chez Marxito, Mauro Colagreco chez Sushi shop, Akrame Benallal à l’Atelier Vivanda, Eric Fréchon et son pâtissier Maxime Louis au restaurant du Drugstore Publicis…
Tous nous ont proposé des dégustations de leurs meilleures spécialités, sans rien sacrifier à la qualité, mais sans qu’aucune de nos pauses gourmandes ne dépasse 20 euros.
A 10h, notre brunch chez Marxito (17 euros)
« Je n’ai aucun problème avec le fast-food, tant que ce n’est pas un empilage de produits sur du pain », lance Thierry Marx qui a toujours apprécié la street-fond de son quartier de Belleville ; des kebabs de son enfance aux bouchées asiatiques d’aujourd’hui. « Je n’ai rien non plus contre le burger, lance-t-il, mais je suis végétarien… Et puis je ne me voyais pas faire comme tout le monde ».
Le sandwich qu’il propose chez Marxito s’inspire du dorayaki japonais, « cette crêpe fourrée qui faisait mon goûter quand je faisais du judo au Japon », précise-t-il. Le marxito se décline en version sucrée, salée, végétale, saumon, pastrami ou bœuf mariné. Mais « avec jamais plus de 20 % de protéines animales », prévient ce chef, soucieux autant de l’environnement que du lien social apporté par un restaurant offrant le meilleur rapport qualité prix possible, du « gastronomique pas réservé à une élite », comme il dit. La formule comprenant un marxito salé et un marxito sucré revient à 17 euros avec une boisson… Notre choix : le Saké pepper beef, « excellent », selon Maxime, notre jeune lecteur invité, étudiant au lycée Notre dame de la Providence à Orchies (59), qui relève l’intérêt du bœuf tranché en fines lamelles. « C’est harmonieux en bouche et facile à manger ». En dessert, le Marxito matcha a davantage surpris Maxime « par son goût de chocolat blanc aux notes herbacées ».
A 12h, notre escale chez Sushi shop (16,90€)
Sushi shop est une échoppe de vente de sushis comme il en existe tant, mais qui a la bonne idée de commander régulièrement des recettes à des chefs réputés, comme le nouveau triplé étoilé Mauro Colagreco en ce début d’année.
« C’est une chance énorme de pouvoir faire découvrir à des milliers de personnes une partie de ma cuisine, de mes créations, de mes émotions », a confié Mauro par mail à 20 Minutes, faute de pouvoir se déplacer. « Il y a sûrement des gens qui connaissaient déjà le Mirazur, mon restaurant à Menton (06), mais d’autres qui ne savaient même pas que nous existions et qui pourront ainsi nous découvrir ! »
A l’aide des fleurs comestibles cultivées dans son jardin, Mauro a notamment préparé un sushi de sériole (ou yellowtail) dont Maxime a apprécié « la saveur safranée », mais aussi deux california rolls : l’un à la daurade, pour lequel « les goûts très affirmés de la fleur de bourrache et la mousseline de hareng fumé effacent la consistance de l’amarante soufflée », l’autre au saumon, son « préféré », entouré de graines de chia qui « apportent un côté croquant » et un wasabi de courge qui donne « non pas de la force mais une rondeur au roll ». Six rolls de daurade (6,90€), six rolls de saumon (6,50€) et un sushi de sériole (3,90€) reviennent ainsi à 16,90€. On peut aussi opter pour le ceviche de daurade et leche de tigre à la mangue du chef (14,90€), très frais et bien équilibré, même si Maxime regrette « que les grenades n’aient pas un goût plus prononcé ».
A 14h, notre pause déj' à l’Atelier Vivanda (20€)
On en rêvait, on y a enfin goûté. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le croquavor d’Akrame Benallal dépote fort à l'Atelier Vivanda.
Conçu à l’origine comme « un pied de nez au burger », dixit le chef à 20 Minutes, cet obscur objet du désir gourmand se distingue d’abord par la qualité de ses produits : un onglet de bœuf hâché maturé 28 jours et servi très épais pour être bien juteux, un vieux comté affiné 18 mois frotté contre une râpe ultra-fine Microplane, une sauce gribiche et de la salade sucrine entre deux tranches de pain de campagne Poujauran toastées (l’une accueillant les sucs de la viande, l’autre servant surtout pour la décoration)… Accompagné de pommes dauphines ou de galettes de pommes de terre en plus d’une belle salade verte, c’est le bonheur qui s’invite dans l’assiette : « Le steak est imposant mais tellement bien saisi et ce fromage… excellent ! s’exclame notre jeune lecteur subjugué. Le petit défaut, ce serait le pain, un peu trop croustillant peut-être. Heureusement qu’il n’est pas plus épais, rigole Maxime, sinon on aurait du mal à le croquer, ce croquavor. » Il en coûtera pile-poil 20 euros au carnivore affamé pour dévorer cette surprenante recette qui a mis, il y a six ans déjà, le chef deux étoiles sur le chemin d’une cuisine accessible et plus généreuse. « Pour moi, manger bon ne veut pas dire manger cher, confirme Akrame. L’important, c’est de trouver le bon rapport qualité prix pour des consommateurs qui sont à la fois sensibles aux traditions mais de plus en plus ouverts à l’innovation. »
A 16h, allons goûter au Drugstore Publicis (19€)
Dans ce célèbre repaire du haut des Champs, exposé dernièrement à la colère des gilets jaunes, nous voulions faire goûter à notre lecteur une tarte au citron meringuée dont nous avions gardé le souvenir ému d’une dégustation qui remonte à plusieurs mois. Verdict : « C’est vrai, qu’elle est au top, il n’y a rien à dire. »
Avec son crémeux citron monté au beurre et sa meringue italienne finie au four, « c’est sans doute la meilleure que j’ai jamais mangée », s’exclame Maxime. Cette pâtisserie, comme la plupart de celles qui sont servies au Drugstore, est proposée à 12 euros. Ajoutez-lui un thé ou un chocolat chaud et l’addition grimpe à 19 euros. « On n’est pas loin des prix pratiqués dans un palace », admet Maxime Louis, chef pâtissier de 32 ans dont l’objectif avoué « a toujours été de briller dans la qualité ». Au moins ici, « nos pâtisseries sont ultras fraîches », précise-t-il. Certaines sont « faites minutes » (le millefeuille) et « rien ne sort jamais du congélateur, contrairement à d’autres, sur l’avenue, qui veulent répondre à de trop gros volumes ». Bon à savoir : le prix des pâtisseries baisse de moitié quand on les achète à emporter, tout ne reste pas disponible en vitrine, mais il y a du réassort jusqu’à la fermeture à une heure du matin. Quand nous avons quitté les lieux, vers 17 heures, de belles tartes aux pommes caramélisaient dans le four…