Coronavirus : « 20 Minutes » met fin ce vendredi à son live quotidien consacré à la crise sanitaire

MEDIA Après 160 jours de suivi en direct de la situation sanitaire, la rédaction a décidé de faire évoluer son dispositif éditorial

Claire Planchard
Illustration du live
Illustration du live — C. Planchard / 20 Minutes

La fin d’une aventure éditoriale inédite. Cinq mois après son lancement, 20 Minutes « débranche » ce vendredi son live quotidien consacré à la crise du coronavirus. Lancé pour la première fois le 21 janvier, alors que les premiers décès étaient annoncés dans la ville de Wuhan en Chine, ce live nous a permis de suivre en direct tous les développements de la pandémie, bilans sanitaires quotidiens, réactions politiques et scientifiques, impacts économiques et sociaux, en France et à l’étranger, avant pendant et après le confinement.

Jusqu’à 7 liveurs en 24 heures

Ce travail intensif de suivi, de recherche et vérification de l’info en direct a mobilisé sept jours sur sept successivement jusqu’à sept journalistes (de 7 heures à 7 heures), à Paris en région, mais aussi à Tokyo et Los Angeles pendant la nuit. « Ce mode de traitement nous a permis de réunir dans un même article en temps réel toutes les informations concernant le coronavirus, qu’il s’agisse de chiffres officiels, de reportages, fact-checking et décryptages de la rédaction, pour simplifier la tâche à nos lecteurs et gagner en réactivité », explique Florence Floux, cheffe des infos à 20 Minutes.

Un format effectivement efficace pour les lecteurs parfois déroutés ou angoissés par la profusion des informations (et rumeurs ou intox) pendant cette période de crise. « Un grand merci pour votre live avant et pendant ce confinement. J’évitais de regarder les infos à la télévision et je me dirigeais naturellement sur votre page live pour avoir les informations essentielles. Cela m’a évité bien du stress ou autre supplémentaire. Un merci aussi pour les sondages proposés. Très sympa », nous a ainsi écrit une lectrice.

« On a toujours essayé de rendre cette actualité plus légère en mettant un peu d’humour dans nos lives malgré la gravité de la situation, notamment avec ce sondage quotidien, Ça nous permettait aussi de créer un lien avec les lecteurs. On a d’ailleurs reçu de nombreux messages d’encouragements et de félicitations, ça nous a fait chaud au cœur », reconnaît Lucie Bras, journaliste au sein du « desk », le service qui traite les infos en temps réel.

La nuit, la France dormait, mais pas le virus. « On guettait les chiffres matinaux chinois sur le site des autorités du Hubei. En les voyant doubler tous les deux ou trois jours, on a vite compris la gravité de la situation », se souvient notre correspondant aux Etats-Unis, Philippe Berry. « C’est assez fou de s’y replonger et de voir que quand Wuhan a été confinée le 22 janvier, il n’y avait que 17 morts et 444 personnes contaminées en Chine. Ce week-end, on va dépasser les 500.000 décès et les 10 millions de cas dans le monde.

« Apnée » et « adrénaline » pour le liveur

Pendant ces 160 jours, notre live « coronavirus » a rassemblé en moyenne chaque jour plusieurs centaines de milliers de lecteurs et jusqu’à 3,5 millions pour la première prise de parole du président de la République le 12 mars. « Les allocutions d’Emmanuel Macron et les conférences de presse et discours d’Edouard Philippe resteront les instants les plus marquants de ces cinq mois de live. Dans les moments très denses comme ça, on met vraiment le télétravail à l’épreuve car on doit suivre le discours, changer les titres et les photos très souvent suivant des ordres qui arrivent très vite pour envoyer des notifications. Le liveur est en apnée pendant une heure ou une heure et demie mais il y a une adrénaline que j’aime beaucoup », confie Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste et « liveuse » régulière à 20 Minutes,

Autre rendez-vous quotidien fort de cette période : les conférences de presse chaque soir du Directeur général de la Santé Jérôme Salomon. « Ça a rythmé nos journées pendant cinq mois, avec un nombre de morts et de patients de réanimation qui n’ont fait qu’augmenter de jour en jour. Un rendez-vous qu’on attendait presque même les jours où on ne travaillait pas. Je dois dire que c’était assez anxiogène », confie Manon Aublanc, journaliste au sein de l’équipe en charge du live.

Ce direct est devenu le quotidien de certains de nos journalistes liveurs, jusqu’à 32 heures de live hebdomadaires. « A force de liver tous les jours, j’étais devenu le référent coronavirus d’absolument tous mes amis si bien qu’une fois le live fini, c’était parti pour 15.000 messages audios aux amis voulant savoir comment interpréter les chiffres du jour et si la situation en Italie pouvait se transposer à la France, et où on en était en termes de réanimations, etc. Un job à temps plein donc », confie Jean-Loup Delmas.

Les lives continuent sur « 20 Minutes »

Ce vendredi, alors que le déconfinement a entamé sa troisième phase, et que la situation sanitaire s’améliore en Europe, 20 Minutes a donc décidé de mettre fin à ce dispositif exceptionnel. Mais rassurez-vous, les lives ne disparaîtront pas pour autant de notre site. La preuve, dès ce dimanche, nos bureaux locaux vous permettront de suivre en direct sur le second tour des municipales dans leurs régions en complément de notre live national…

Les grandes allocutions ou auditions liées au coronavirus continueront aussi à être livées et comme pendant toute cette période exceptionnelle, l’ensemble de la rédaction continue à être mobilisé pour suivre l’évolution de la situation sanitaire, et de son impact sur les différents pans de nos sociétés… Nous suivons très attentivement l'évolution des nouveaux clusters et n’hésiterons pas à ouvrir un nouveau live quotidien en cas de nouvelle vague épidémique. Mais avec l’arrivée des vacances et l’amélioration de la situation sanitaire en Europe, avouons-le, on espère vous offrir cet été (aussi et surtout) les beaux lives football et Tour de France que vous appréciez tant. Merci pour votre fidélité et votre soutien et prenez soin de vous.