Un journaliste du « Financial Times » accusé d’avoir espionné des médias concurrents sur Zoom

DEONTOLOGIE Le journaliste aurait espionné des réunions durant lesquelles des annonces sur des mesures de chômage partiel ou de coupes salariales étaient faites

L. Be
The Financial Times illustration
The Financial Times illustration — Budrul Chukrut / SOPA Images/Sip/SIPA

Nouveau coup de projecteur sur les réunions de Zoom… Un journaliste du Financial Times aurait espionné les réunions de The Independent et de l’Evening Standard, selon une information de The Independent, relayée par Les Echos mardi.

Il s’agissait de réunions au cours desquelles des annonces de coupes salariales ou de mesures de chômage partiel étaient faites auprès des salariés, conséquences de la crise du coronavirus. Ces informations ont ensuite été publiées dans le Financial Times dans des articles signés par Mark Di Stefano, spécialisé en technologies et médias pour le quotidien britannique.

Une enquête ouverte par le « Financial Times »

Selon une enquête de The Independent, le reporter aurait utilisé un compte enregistré avec son adresse professionnelle pour se connecter à la réunion sur Zoom. Et cette adresse aurait disparu une fois repérée avant de se transformer en compte anonyme, lié au numéro de téléphone de ce même journaliste. Mark Di Stefano aurait fait la même chose avec l’Evening Standard. Dans ses articles, il citait des sources ayant participé aux réunions.

Selon Les Echos, le Financial Times a ouvert une enquête. Le journal n’a pas annoncé la suspension de son journaliste.