Claude Perdriel rachète la part de Renault dans le groupe « Challenges »

MEDIAS Renault s'était engagé en 2017 dans le groupe « Challenges »

20 Minutes avec AFP
Claude Perdriel rachète la part de Renault dans le groupe Challenges.
Claude Perdriel rachète la part de Renault dans le groupe Challenges. — Joël SAGET / AFP

L’homme d’affaires Claude Perdriel a racheté la part de Renault dans le groupe du magazine Challenges, qu’il dirige, ont indiqué lundi les directions des deux groupes, confirmant une information des Echos.

Renault avait annoncé fin 2017 un engagement inédit dans le groupe de presse, à hauteur de 40 %, pour une douzaine de millions d’euros. Il voulait y tester la création de contenus adaptés aux utilisateurs de voitures connectées, tels des podcasts, dans le cadre d’un projet appelé « Augmented editorial experience » (AEX).

6 millions d’euros

Claude Perdriel a racheté en décembre 2019 la part du constructeur automobile pour 6 millions d’euros, a confirmé la direction du groupe de presse. Outre l’hebdomadaire économique Challenges, le groupe publie le magazine Sciences et Avenir et les revues L’Histoire, Historia et La recherche.

Claude Perdriel avait déjà recapitalisé son groupe en août 2019 sans l’aide de Renault, faisant ainsi diminuer légèrement la participation du constructeur automobile dans l’éditeur de magazines.

« Challenges » reste fragile

Un porte-parole de Renault a confirmé la vente lundi soir, assurant cependant que le projet AEX ne « s’arrêtait pas pour autant » et que le groupe a souhaité « lui donner une dimension plus internationale ». « En avançant dans le projet, on se rend compte qu’on peut clairement avancer autrement avec des collaborations plus classiques, sans forcément investir de manière capitalistique ».

Du côté de Challenges, la situation financière du groupe reste fragile, même si les pertes ont été réduites de 4 millions d’euros il y a deux ans à 2,6 millions aujourd’hui, pour un chiffre d’affaires d’une cinquantaine de millions. Dans un marché des magazines en crise, la diffusion de l’hebdomadaire économique était en légère baisse en 2019, autour de 190.000 exemplaires.