Les radios veulent que des quotas francophones soient imposés à Deezer, Spotify et autres plateformes

MUSIQUE Les dirigeants de radios demandent l’ouverture d’une concertation pour rediscuter des règles des quotas

20 Minutes avec AFP
Un smartphone connecté au site de musique en ligne Deezer
Un smartphone connecté au site de musique en ligne Deezer — Lionel Bonaventure AFP

Les patrons de radios demandent que les plateformes de streaming musical tels que  Deezer ou  Spotify soient soumises à « des quotas de diffusions francophones au sein [de leurs] offres gratuites ».

C’est l’une des propositions figurant dans la lettre commune adressée au ministre de la Culture par les dirigeants des radios des groupes Lagardère, NRJ, Radio France, France Médias Monde et les patrons des radios du groupe M6 (RTL…), des Nouvelles éditions indépendantes (Radio Nova) et du Sirti (Syndicat des radios indépendantes).

« Une exposition plus efficace de la création musicale francophone à la radio dans un monde concurrencé par les nouveaux acteurs numériques doit être trouvée », écrivent les signataires qui estiment que « les radios ne peuvent être les seules à participer à cet effort, tandis que les acteurs digitaux proposent une offre musicale sans prendre leur part d’obligations. »

Les patrons souhaitent aussi qu’une concertation soit menée « pour retrouver un point d’équilibre sur le régime des quotas francophones instauré en 1994. »

Un dispositif durci en 2016

Ces quotas obligent les radios à diffuser aux heures d’écoute significative un minimum de 40 % de chansons d’expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions.

Le dispositif a été durci en 2016 : si plus de la moitié de ces quotas est concentrée sur dix titres, les diffusions supplémentaires de ces titres ne sont pas prises en compte, une mesure dite de « plafonnement des rotations » jugée « liberticide » par les radios privées. Ces dernières réclament que « les règles applicables aux radios soient réexaminées, notamment en supprimant le plafonnement des rotations francophones ».