Le propriétaire de «Valeurs actuelles» intéressé par la reprise de «Nice-Matin»

MEDIAS Le tribunal de commerce de Nice doit statuer sur la demande du quotidien régional d’ouvrir une procédure de sauvegarde

20 Minutes avec AFP
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Le siège du journal Nice-Matin à Nice
Le siège du journal Nice-Matin à Nice — Valery Hache AFP

Le propriétaire de Valeurs actuelles bientôt dans les affaires de Nice-Matin ? Le holding de l'homme d'affaire franco-libanais Iskandar Safa a en tout cas confirmé jeudi son intérêt pour une reprise du quotidien régional. Yves de Gaulle, administrateur de Privinvest Médias, a déclaré que l’offre sur Nice-Matin était « toujours » d’actualité, alors que le journal sollicitait le tribunal de commerce de Nice dans la matinée.

La juridiction doit statuer d’ici au 6 mars sur la demande du quotidien d’ouvrir une procédure de sauvegarde et d’entériner le désaccord avec son partenaire belge Nethys. Un actionnaire, à hauteur de 34 %, « absent », a regretté Alexandre Sare, secrétaire du comité d’entreprise arguant qu’il « n’y a aucune volonté d’avoir un vrai projet ».

Selon lui, Iskandar Safa propose notamment « la reprise de tous les salariés, la modernisation de l’imprimerie [et] l’amélioration de l’édition numérique ».

Un investisseur très secret

Les 66 % restants appartiennent aux 456 salariés d’une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Depuis 2014, Nice-Matin s’est séparé depuis de plus de 300 salariés sur 1.106. Le tirage est passé de 155.000 à 125.000 exemplaires mais les finances ont été redressées.

Très secret, l’investisseur contrôle des chantiers navals civils et militaires à Cherbourg (CNM), en Grèce, à Abou Dhabi et au nord de Hambourg en Allemagne (GNYK). Premier citoyen d’honneur de Mandelieu-La Napoule, il y possède l’ancien domaine Paul-Ricard sur 1.350 hectares. L’opposition municipale n’a de cesse de critiquer ses liens avec la famille Leroy, à la tête de la mairie depuis près de 25 ans.