Ne dites plus «fake news», mais «infox» (ou «information fallacieuse» ou «fausse nouvelle»)

LANGUE La Commission d’enrichissement de la langue française a publié ses recommandations au «Journal officiel» ce jeudi...

20 Minutes avec AFP
Voici quelques pistes pour identifier les fake news et les intox.
Voici quelques pistes pour identifier les fake news et les intox. — Pixabay / Wokandapix

L’expression  «fake news» est entré dans le langage courant, mais préparez-vous à devoir déjà changer vos habitudes. En effet, la Commission d’enrichissement de la langue française a statué ce jeudi qu’il fallait lui préférer le terme « information fallacieuse » ou le néologisme « infox ».

Contraction de « information » et « intoxication »

Ces deux termes doivent être utilisés « lorsqu’il s’agit de désigner une information mensongère ou délibérément biaisée répandue par exemple pour favoriser un parti politique au détriment d’un autre, pour entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou encore pour contredire une vérité scientifique établie », précise la commission dans une recommandation publiée au Journal officiel.

Le néologisme « infox », invariable, forgé à partir des mots « information » et « intoxication », était déjà cité dans la proposition de loi sur les fausses nouvelles. « L’expression anglo-saxonne "fake news", qui désigne un ensemble de procédés contribuant à la désinformation du public, a rapidement prospéré en français. Voilà une occasion de puiser dans les ressources de la langue pour trouver des équivalents français », souligne la Commission.

En fonction du contexte

Elle propose aussi de recourir à d’autres termes existants : « nouvelle fausse », « fausse nouvelle », « information fausse » ou « fausse information ». Ils figurent déjà dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ainsi que dans le code électoral, le Code pénal ou le code monétaire et financier.

Ces mots ne sont d’usage obligatoire que dans les administrations et les établissements de l’État mais ils peuvent servir de référence, en particulier pour les traducteurs et les rédacteurs techniques. La Commission recommande donc l’emploi de l’un de ces termes, à choisir en fonction du contexte.